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Transports aériens Togo-pays occidentaux: Les Togolais, victimes d’une volonté manifeste de rendre chère leur mobilité
Publié le mercredi 11 juin 2014  |  Le Télégramme du Togo


© Autre presse
Un avion de la compagnie Royal Air Maroc.


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Togo - Lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre togolais faite devant l’Assemblée nationale, le 18 septembre 2013, notre attention avait été attirée par la promesse concernant le prix des transports aériens sur Lomé. Arthème Ahoomey-Zunu s’engageait alors à travailler avec tous les acteurs sur les mesures permettant une baisse des tarifs des transports aériens. Cet engagement sonnait comme une prise de conscience d’une anomalie qui caractérise les vols à destination de la capitale togolaise.

Bien que Lomé soit situé quasiment à la même latitude que Cotonou et Accra, le prix des billets d’avion à destination de cette ville est plus élevé que celui des vols vers les autres capitales situées sur la côte du Golfe de Guinée. Souvent interpellés sur cette situation par la diaspora togolaise et par divers touristes amoureux du Togo qui veulent y venir le plus fréquemment possible mais qui se heurtent chaque fois à la cherté des vols, nous nous sommes décidés à comprendre cette anomalie.

Un petit exemple pour mieux illustrer la situation alors que la diaspora s’apprête à revenir au pays pour les vacances. Aujourd’hui un Togolais de la diaspora vivant en Belgique qui souhaite venir passer ses vacances en juillet prochain auprès des siens et prendre son billet en ligne, en optant pour la compagnie la moins cher, Royal Air Maroc, aura le choix entre payer 705 euros (462.400 F Cfa) pour un vol sur Lomé ou 580 euros (380.451 F Cfa) pour un vol sur Cotonou ou encore 480 euros (314.856 F Cfa) pour un vol sur Accra.

Le comble dans cette histoire est que le vol de Royal Air Maroc en question est celui qui desservira Lomé puis Accra. Et pourtant entre le prix du billet sur Lomé et celui sur Accra, il y a une différence de 225 euros (147 500F Cfa).

Les promesses politiques n’engagent certes que ceux qui y croient. Cette aberration ne peut perdurer car beaucoup de compatriotes de la diaspora sont ainsi victimes d’une volonté manifeste de rendre chère la mobilité des Togolais. Deux raisons sont souvent avancées pour expliquer cette situation inacceptable.

Les Taxes aéroportuaires

Les compagnies aériennes qui ont été approchées pour justifier une telle différence de prix pointent du doigt les taxes aéroportuaires à Lomé. En effet, en achetant son billet en ligne on constate aisément que les taxes aéroportuaires sur Lomé doublent les prix du billet. En période creuse, entre les mois de février et mai, le site Air France propose un billet d’avion sur Lomé hors taxes entre 260 euros et 300 euros. Quand les taxes aéroportuaires y sont ajoutées, le prix passe à 630 euros, ce qui double pratiquement le prix du billet.

Cela peut ne pas étonner étant donnés l’état de privatisation et le monopole de certaines sociétés sur les activités aéroportuaires à l’aéroport international de Lomé. Comme celle d’autres structures para-étatiques, la gestion de l’aéroport de Lomé est une vache à lait dont il est impossible de percer tous les secrets. Il serait donc hasardeux pour toute structure de la société civile d’aller plus avant sur ce dossier en demandant des explications sur les taxes aéroportuaires à la société d’administration de l’aéroport de Lomé. Ce serait risquer de sérieux ennuis. Il revient donc à l’État de tirer toutes les conclusions sur ces anomalies de gestion de l’aéroport de Lomé, en comparaison avec les autres aéroports de la région.

Le trafic sur l’aéroport de Lomé


Un autre constat indexé est le peu de trafic sur l’aéroport de Lomé. Contrairement à cette affirmation, les compagnies qui desservent la capitale togolaise se retrouvent avec des vols remplis entre 80 et 100%. Hub d’Ethiopian Airlines et siège de la compagnie africaine ASKY, l’aéroport de Lomé est également principalement desservie par Air France, Brussels Airlines et Royal Air Maroc pour les vols vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Peu d’opportunités s’offrent donc aux nombreux passagers qui se bousculent à l’aéroport de Lomé. Un quasi monopole qui profite énormément à quelques compagnies notamment Air France et Ethiopian Airlines qui affichent des chiffres d’affaires records sur Lomé. Comme toutes les entreprises transnationales, ces compagnies se retrouvent en position de force face à l’État togolais, ce qui rend difficile toute négociation sérieuse pour qu’elles revoient leurs prix à destination de la capitale togolaise.

Ainsi, dans un même vol Air France, on retrouve en classe économique des personnes qui ont payé leur billet 600 euros et d’autres plus de 1000 euros, alors qu’ils bénéficient du même service. Au-delà de la loi de l’offre et de la demande, cette pratique affecte sérieusement la mobilité de milliers de Togolais de l’extérieur qui, pendant leurs congés, voudraient venir voir l’état de santé de leurs parents. La diaspora compte sur le Premier Ministre pour tenir sa promesse, afin, que eux, fils et filles d’outremer, puissent revenir périodiquement, et au juste prix, sur la Terre de leurs aïeux.

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