Me Zeus Ajavon (photo) entend fédérer les énergies de toute l’opposition togolaise pour les échéances électorales à venir, y compris celles de l’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio et de la Coalition Arc-en-ciel, coalition avec laquelle le Collectif sauvons le Togo (CST) est en froid depuis la fin des élections législatives du 25 juillet 2013.
Le Coordonnateur du CST a exposé son idée aux leaders, militants et sympathisants du CST lors de la traditionnelle manifestation hebdomadaires qu’organise ce collectif pour protester contre la victoire de Faure Gnassingbé aux élections présidentielles de mars 2010. « Il faudrait que les responsables du CST discutent avec ceux de la Coalition Arc-en-ciel et même de l’Union des forces de changement (UFC) pour que l’opposition réfléchisse à la stratégie à adopter pour gagner les prochaines élections. Moi je veux fédérer toutes les autres énergies. Nous avons des gens comme Dr Georges Kuessan qui ont montré qu’ils veulent le changement dans ce pays. Nous avons Kofi Yamgnane qui est à l’extérieur, nous avons Harry Olympio, nous avons Bocco François qui sont à l’extérieur, nous avons les Kounté, nous avons des gens qui sont au Ghana à côté ici, qui sont en Côte d’Ivoire, qui sont au Bénin et partout en Afrique, en Europe et aux États-Unis », a clamé l’avocat pour qui, « l’objectif de l’opposition est de faire partir ceux qui pillent le pays depuis des décennies » et non pas de s’auto-détruire. « Notre objectif c’est de chasser ceux qui sont au pouvoir et pour cela nous ne devons pas nous quereller. S’il y a quelque chose à régler, ce sera entre nous », a insisté l’ancien président du CACIT comme pour répondre à l’appelà lui lancé par Messan Agbéyomé Kodjo qui lui demandait en fin de semaine dernière de réagir et de mettre l’ordre dans la maison CST.
L’homme a promis de travailler pour le retour du calme au sein de son collectif. « Lorsque nous avons fait des listes des candidatures, personne n’était content, aucun parti membre du CST n’était content », a-t-il confessé reconnaissant qu’il y a eu des « incompréhensions » au sein du CST mais appelle ses camarades de lutte à s’assoir pour régler ces malentendus. « D’ici lundi nous allons voir comment ces malentendus dont je viens de parler vont être gommés. Nous avons un challenge, le challenge c’est de sauver le Togo et nous ne pouvons pas faire autre chose. Nous n’avons pas pu le faire lors des élections législatives, mais nous devons le faire d’une manière ou d’une autre au plus tard en 2015 », a-t-il professé.
il ne peut y avoir de groupe parlementaire CST à l’Assemblée nationale, a-t-il dit estimant que le CST n’était pas une « entité politique ». « Il n’est pas question que le CST es qualité ait un groupe parlementaire. Ce sont les partis politiques membres du CST qui sont allés aux élections et non le CST en tant qu’entité », a-t-il défendu bec et ongle.
Le CST est secoué par une crise interne qui s'est exaspérée au lendemain des dernières élections législatives. OBUTS et d’autres formations politiques membres de ce collectif reprochent à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre son envie de créer au sein de l'Assemblée nationale un groupe parlementaire en dehors du collectif.