Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Une seule motivation fonde le désir de Faure à s’accrocher au pouvoir !!!
Publié le jeudi 12 juin 2014  |  togo infos


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est en vain que l’on trouverait dans cette République, une raison valable qui puisse justifier l’envie vorace et inextinguible du Prince-héritier du Togo de s’accrocher éternellement au fauteuil hérité de son père défunt.

D’aucuns diront qu’il a entrepris des chantiers et projets qu’il lui faut terminer avant de partir du pouvoir. C’est un argument bête qui ne repose sur rien d’intelligent. Pourquoi ?


Simplement parce qu’une telle argumentation se joue du principe essentiel qui module la vie de tout être : le mouvement. Aucun être humain, doué de sens et de facultés ne peut vivre réellement sur terre sans initier, sans entreprendre, sans moduler son existence par une action concrète et continue.

Et à plus forte raison, lorsque l’on est à une place qui engage la vie des autres citoyens, l’on ne saurait passer une seule minute à cette place sans action véritable.

Dans le cas d’espèce, un pays vit des initiatives de ses dirigeants, des projets qui y sont mis en œuvre et des perspectives que l’on lui offre. Ce qui suppose que jamais un pays ne saurait exister un seul instant sans projet ni chantier. Et cela s’impose de fait à tout dirigeant.

A quel moment alors de son règne, le prince entend-il arrêter tous les nouveaux projets et chantiers pour n’exécuter que ceux qu’il a déjà initiés et ensuite partir du pouvoir ?

Tant qu’il y est, il se doit, de gré ou de force d’entreprendre, d’initier pour donner une vie au pays qu’il dit diriger. C’est donc dire qu’un tel argument qui voudrait qu’il finisse ses projets avant de quitter le pouvoir relève de l’idiotie intellectuelle que personne ne saurait réellement pardonner dans une République.


D’ailleurs, même s’abstenant d’être sévère vis-à-vis de cet héritier, tout observateur avisé des réalités politiques togolaises sait d’emblée que Faure Gnassingbé, par ses multiples divagations, ses hésitations et son manque cuisant de leadership, a plus créé de tort à ce pays qu’il ne l’a réellement développé même si on doit lui reconnaître le mérite d’avoir frémi sur certains aspects des réformes économiques.

Mais au total, ces quelques petites avancées, qui à la limite, se sont imposées à lui, ne peuvent lui servir de prétexte pour vouloir indéfiniment rempiler à la tête du pays.

Second argument que les tenants du pouvoir sont par moment tentés de tenir, est qu’actuellement il n’y a personne de valable pour remplacer dignement le fils du père. Voilà un autre argument prétentieux.

Faure Gnassingbé était quoi au Togo quand il a été parachuté de force au pouvoir en 2005 ? Un garçonnet de 39 ans qui n’avait aucune expérience de la gestion du pouvoir à part le fait d’avoir été élu député, puis abusivement nommé ministre des télécommunications. Mais il s’est retrouvé dans le fauteuil pendant 10 ans.

Comment alors l’on peut dire à toute cette panoplie d’intellectuels, de leaders politiques et de braves gens que regorge ce Togo qu’il n’y a encore personne de valable pour remplacer le fils-héritier ? Cet argument est d’évidence trop court pour tenir dans un débat républicain de haut niveau.

Par ailleurs, d’autres tentent de dire que personne ne saurait d’emblée refuser à Faure Gnassingbé la latitude de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle d’autant que le pouvoir appartient au peuple et tant que ce peuple va continuer de lui faire confiance, ce dernier ne pourra que continuer « sa mission » à la tête du pays quid à faire quatre décennies comme son père.


Ce raisonnement pourrait tenir si seulement Faure Gnassingbé lui-même avait pleine conscience que le pouvoir appartient réellement au peuple. Il se trouve que dans chacun des actes que ce dernier pose, il donne la preuve qu’il se fout royalement des préoccupations du peuple.

Son indifférence suite à l’assassinat des deux élèves à Dapaong par les forces de l’ordre en est une preuve. Son faux-fuyant et son dilatoire face aux revendications sociales en sont une autre. Son empressement à abuser des institutions judiciaires, qui appartiennent au peuple, pour opérer des règlements de compte politiques ou pour se venger de ses propres frères le démontre aussi.

Mais ce développement que nous faisons trouve sa plus belle illustration dans le refus systématique du prince d’initier des réformes politiques qui pourraient garantir au moins la transparence des élections à notre pays.

Cela suppose qu’il sait d’office que le pouvoir qu’il tient, ne lui a pas été donné par le peuple, il l’a manifestement usurpé par le truchement des fraudes électorales qu’il souhaite reconduire aux prochains scrutins. Et plus le cadre électoral reste comme tel, plus il a les moyens de frauder sans que l’on ne s’en rende compte ou que personne ne soit en mesure d’en apporter la preuve.

Sinon aucun démocrate convaincu, aucun leader politique digne de ce nom, qui est vraiment sûr de lui, ne peut refuser un scrutin à deux tours dans une République, surtout qu’en Afrique les élections sont pour l’essentiel financées par des partenaires au développement.


De toute évidence donc, l’on se rend compte que le désir inextinguible du prince de s’éterniser dans le fauteuil présidentiel tient de la gloutonnerie, de la gloire et des privilèges que ce dernier et ses sbires tirent de l’exercice de ce pouvoir. Rien d’autre.

Il ne saurait en être autrement dès lors que le fils du père, au jour le jour, se montre particulièrement implacable vis-à-vis de tous ceux qui jouissent de l’étoffe de présidentiables. Il déteste pratiquement des hommes valables et intelligents qui ont le potentiel d’être président de la République.

Voilà pourquoi, Faure préfère mettre à des postes stratégiques du pays, des abrutis ou des vétérans trainant d’innombrables casseroles et qui sont prêts à se confondre en courbettes sous lui pour trouver leur pitance ou s’assurer une certaine forme de couverture face aux crimes de toute nature qu’ils ont commis contre la nation.

Nous ne saurions donner ici des exemples pour illustrer ce fait, car Faure lui-même comme tous les togolais les connaissent d’office.

Mais à cette allure quelle image l’héritier entend-il finalement se donner à la face du monde dès lors que tout le monde sait que sa seule motivation en voulant s’incruster indéfiniment dans le fauteuil présidentiel est liée à son ventre et rien qu’à son ventre ?

Nous sommes très curieux de voir sa réponse.

 Commentaires