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La stupide rigidité du Prince compromet le principe des réformes
Publié le mardi 17 juin 2014  |  togo infos


© aLome.com par Parfait
Que dit le Gouvernement de ce dialogue, en tant qu’observateur?


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En politique comme en toute chose, l’on peut commettre des erreurs, l’important, c’est de ne pas s’y oublier et d’apprendre à se rattraper au plus tôt avec sagesse et courage.

Malheureusement au Togo, nos dirigeants ont plutôt un style aberrant, ils s’oublient constamment dans des bévues, se confondent en conjectures et coq-à-l’âne parfois sans raison ni gain politique.

La question des réformes politiques qui étreint tant le coeur du Prince-héritier a été mal gérée de bout en bout, sans doute parce qu’elle augure des perspectives qui dérangent sérieusement les ambitions démesurées de ce dernier.

Et du coup, face à ce dossier il perd d’emblée l’équilibre au point de verser dans des confusions et des positions alambiquées qui finissent par trahir le tréfonds même de sa pensée.

La faute de base est venue de sa lettre-réponse adressée à Jean-Pierre Fabre où le Prince avait pris une position curieuse et particulièrement confuse.

Il souhaitait à la fois que le débat sur les réformes soit mené en exclusivité par le parlement où le vote est la clé de voûte au même moment qu’il faisait mention dans la même lettre que ce débat devrait être mené conformément l’esprit de l’APG qui, lui, préconise le consensus politique.


Tout intellectuel qui lit une telle lettre venant du Président de la République va forcément s’interroger sur ce que veut réellement ce dernier.

Au final, suite aux pressions de toutes parts, il s’est résolu à ouvrir un semblant de dialogue qu’il a aussitôt pris soin de verrouiller à tout point de vue.

Les représentants de l’embryonnaire parti au pouvoir se sont déclarés sourds et muets tout au long des échanges sans aucune proposition concrète. Naturellement le dialogue a échoué.

Et puis, en conseil des ministres, l’on dit aux togolais qu’un projet de loi reprenant les propositions formulées par les différentes parties prenantes à ce dialogue sera envoyé à l’Assemblée Nationale pour être étudiée et votée. Une vraie farce. La formule elle-même est une curiosité !!!

Comment peut-on rédiger un projet de loi avec les différentes propositions des partis politiques sans les centraliser ou du moins en faire une synthèse pointue qui devienne une position unique que le gouvernement assume ?

Il faut dire que nos dirigeants nous servent simplement du théâtre. Faure ne veut pas de réformes ou du moins, il ne veut pas de deux tours et de limitation de mandat.

Cela transparaît dans ses positions incongrues qui donnent le déboussolant sentiment que tout ce qui s’initie au palais de la Marina est toujours irréfléchi.

La vérité c’est que le Prince sait que sa rigidité face au projet de réformes et indéfendable. Il sait aussi qu’il n’a autour de lui, aucun alchimiste politique qui pourrait secréter une défense qui tienne la route.


Qui peut raisonnablement comprendre que dans une République, un Président de la République qui est supposé avoir été élu par la majorité du peuple refuse témérairement un scrutin à deux tours ?

Qui peut objectivement admettre que dans une République où l’alternance est plus que recommandée, un Président de la République rechigne à acter le principe de la limitation de mandat présidentiel ? Personne et Faure sait qu’il ne peut pas convaincre par une quelconque démonstration.

Finalement, étant dos au mur, il préfère l’impasse politique, le statu quo et le cynisme politique qui pourraient lui permettre de s’éterniser dans le fauteuil laissé par son père défunt. C’est incroyable !!! C’est fou !!! C’est simplement indigne...

Faure devra impérativement se montrer brave et grand garçon. S’il ne peut pas faire l’effort de rentrer dans l’étroit panthéon des grands esprits qui ont marqué l’histoire de l’Afrique, qu’il se résolve au moins à rester raisonnable et humain dans l’intérêt bien compris que peuple et du pays qu’il dirige.



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