Malgré un accroissement substantiel du marché de l’affacturage dans le monde, qui est passé de 5 milliards de dollars en l’an 2000 à environ 25 milliards de dollars en 2012, l’Afrique ne représente qu’environ 1% des actifs, a révélé Jean Louis Ekra (photo), le président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). C’était au cours d’un atelier sur l’affacturage organisé par cette institution financière le 16 juin 2014 à Lagos, au Nigéria.
De plus, indique Afreximlbank, le marché de l’affacturage sur le continent est essentiellement dominé par quatre pays. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Tunisie, du Maroc et de l’Egypte ; le pays de Jacob Zuma s’adjugeant d’ailleurs à lui tout seul, précise-t-on, 90% de l’ensemble du marché africain.
Tout en prédisant de bonnes perspectives pour le développement de l’activité d’affacturage dans d’autres pays africains tels que le Kenya, le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Zimbabwe, la Zambie, le Mozambique et le Sénégal, le président d’Afreximbank reconnaît que «l’accès limité aux services d’affacturage est un obstacle majeur qui freine la participation des PME africaines à la chaîne de valeur».
Organisé dans l’optique de susciter l’émergence d’un environnement juridique propice au développement de l’activité d’affacturage en Afrique, l’atelier de Lagos a réunis, apprend-on, environ 75 participants parmi lesquels des législateurs, des banquiers centraux, les responsables de bourses nationales et régionales, des représentants des sociétés d’affacturage et des cabinets d’avocats de 15 pays des régions Afrique centrale et de l’Ouest.