Après son lancement en 2013, les acteurs de la mise en œuvre de la Stratégie d’une croissance accélérée pour la promotion de l’emploi (SCAPE) se réunissent du 17 au 18 juin à l’hôtel Eda Oba de Lomé, pour s’accorder sur le bilan des réalisations. Cet atelier de deux jours devra permettre aux participants de s’accorder sur l’état des réalisations dans chaque axe de la SCAPE, les leçons apprises et les recommandations pour une meilleure mise en œuvre sur le reste de la période de vie de la stratégie.
L’atelier de validation des acquis rassemblent les représentants des administrations centrale et régionale, des organisations de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
Il a été ouvert hier 17 juin par M. Mawussi Djossou SEMODJI, ministre en charge de la planification, en présence de Nicolas BERLANGA-MARTINEZ et de Kardiatha LO N’DIAYE, respectivement chef de délégation de l’Union Européenne et représentante résidente du PNUD.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre a souligné qu’”il nous faut reconnaître que des goulots d’étranglements persistent et limitent la portée des résultats. C’est pourquoi nous devons, avec un recul objectif, identifier avec précision les mesures à prendre pour lever progressivement ces contraintes”.
La SCAPE a une réputation quelque peu sulfureuse. Ces détracteurs indiquent que ce programme n’est juste qu’un prêt-à-porter, qui a été conçu sans tenir compte des réalités togolaises. Elle ne tient pas compte par exemple de la culture dans son projet de développement. Or la valorisation de la culture togolaise et le développement d’une industrie culturelle digne de ce nom, devraient participer à la croissance et résorber le chômage.
La SCAPE divise les membres du gouvernement.
Le ministre Kako Nubukpo, en charge de la Prospective, a, au cours d’une conférence sur le projet Vision Togo 2030, dézingué la SCAPE, la considérant comme un mauvais programme de développement. Elle a conduit notamment à des programmes de réduction de chômage que gère le ministère du Développement à la base. Des programmes dont l’efficacité reste à démontrer.