Le niveau où se trouve le débat politique aujourd’hui au Togo est trop bas, tellement bas qu’il empêche même l’indispensable sortie du gouvernement au moment même où tous les partenaires exigent de notre pays, des réformes et notamment l’organisation expresse des élections locales.
C’est dommage et même triste pour ce petit pays qui regorge pourtant de beaucoup de talents et d’atouts laissés en jachère par la seule faute de ses dirigeants.
Les retours qui nous viennent du palais de la Marina indiquent que, cette fois-ci, le grand retard pris par Faure Gnassingbé et son Premier Ministre pour publier la liste du nouveau gouvernement viendrait des caprices de Fo Gil et de son parti l’UFC.
Voilà donc un parti politique qui sort fortement alité d’un processus électoral avec à peine trois députés sur 91 élus et qui, malgré tout, pèse gravement sur l’orientation politique à prendre, les choix à faire pour former un gouvernement.
C’est dingue. Voyez donc où l’on situe le débat et avec quel état d’esprit l’on gère notre cher pays. On conçoit le pouvoir en termes de gâteau à partager à tout prix entre partenaires et alliés politiques. C’est enfantin et même trop léger.
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Nos dirigeants se rendent-ils compte au moins du grand préjudice qu’ils sont en train de causer à ce peuple par leurs gamineries et leurs errements répétitifs ?
Dans une démocratie normale, faut-il le rappeler à nos dirigeants, le pouvoir appartient au peuple et à ce titre son exercice doit nécessairement tenir compte des aspirations profondes de ce peuple.
Si l’on était dans ce schéma, UNIR est supposé avoir eu le quitus du peuple à l’issue du scrutin du 25 juillet, il devrait pouvoir gouverner librement jusqu’au prochain scrutin.
Qu’est ce qui fait alors tergiverser nos dirigeants au point de compromettre dangereusement le fonctionnement normal de l’Etat et des institutions ?
C’est sans doute parce qu’eux-mêmes ont conscience que le pouvoir qu’ils détiennent ne vient pas réellement du peuple.
Qu’ils l’ont manifestement usurpé et donc ils sont bien obligés de se donner bonne conscience en cherchant laconiquement à faire semblant de le partager avec d’autres adversaires politiques si moribonds et impopulaires soient-ils. Mais non !!!! Le Togo ne mérite pas ces réflexes aussi puérils.
Alors proposons leur un schéma très simple. Que l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio se fonde dans UNIR de Faure Gnassingbé pour faire un alliage complet qui leur permettra alors de partager librement le gâteau Togo.
Ce serait plus simple et plus pratique pour les deux fils d’anciens Présidents d’opérer une fusion de leurs partis respectifs et de se partager allègrement les dividendes du pouvoir. Cela leur éviterait ces querelles et tiraillements inutils qui exposent leur légèreté à l’air libre au vu et au su du monde entier.
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