Politique: Le CST face à la presse ce vendredi, trois sujets abordés dont le projet de loi relatif aux réformes envoyé par le gouvernement au Parlement
Le Collectif Sauvons le Togo (CST) était face aux professionnels des médias ce vendredi à Lomé, rencontre au cours de laquelle trois sujets ont été abordés : le projet de loi relatif aux réformes constitutionnelles et institutionnelles envoyé par le Gouvernement à l’Assemblée nationale, l’Affaire du député Targone Sambrini et les manifestations du collectif prévu pour les 26, 27, 29 juin.
Concernant le premier sujet, le Collectif s’est dit étonné de voir le projet de loi relatif aux reformes envoyé à l’Assemblée malgré l’absence de consensus entre les acteurs politiques à la sortie des discussions de mai dernier. Il interpelle la communauté internationale, les acteurs de la scène politique et le peuple sur ce qu’il considère déjà comme "une tentative de coup de force visant à modifier unilatéralement la loi fondamentale".
"Le CST constate que lors du dernier conseil des ministres, le pouvoir dit envoyer un projet de loi à l’Assemblée qui tiendra compte des propositions des uns et des autres en vue d’opérer les réformes politiques avant les échéances électorales. (…) Le CST met en garde le régime contre ce énième coup de force en préparation qui consiste à toiletter de nouveau la constitution togolaise, en violation de la lettre et de l’esprit de l’accord politique global. Le CST tient à interpeller la communauté internationale sur une éventuelle modification unilatérale de la loi fondamentale en violation des textes en vigueur et les conséquences qu’un tel coup de force pourrait avoir sur la situation déjà délétère qui prévaut dans le pays (…)", souligne une déclaration liminaire lu par Francis Pedro Amuzu, le chargé à la communication du CST.
"Au demeurant, le CST étudie avec attention le projet de loi du gouvernement qui ne prend en compte que la question de la limitation du mandat présidentiel et s’étonne que le gouvernement ait omis volontairement les réformes à opérer en ce qui concerne le cadre électoral et les institutions comme la CENI, la HAAC et la Cour constitutionnelle", précise la déclaration.
Sur le dossier du députe de la coalition Arc-en-ciel Sambiri Targone, sous contrôle judiciaire après la levée de son immunité parlementaire, le CST dénonce la procédure et demande l’ouverture dans les brefs délais d’une enquête parlementaire sur cette affaire, de même que l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre du préfet de Dankpen, Monsieur Dadja Manganawè, l’un des protagonistes de l’affaire.
Concernant les manifestations du collectif prévues les 26, 27, 28 juin, les responsables du CST ont dévoilé le chronogramme et précisé l’itinéraires prévus pour les marches. FIN
Sosthène Houmey-Hakeh