Les responsables du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais(MEET) ont appelé mercredi dernier, leurs camarades étudiants à sortir “massivement” pour des marches de protestation les 24 et 25 juin avec pour point de chute : la présidence de la république.
Jeudi, des responsables du ministère de la sécurité ont – lors d’une séance de travail – clairement signifié aux responsables du MEET que le point de chute (présidence de la république) n’est le bon endroit.
"Ils nous ont signifié que la marche n’est pas interdite, mais plutôt le point de chute qui pose problème, la présidence de la République étant un lieu de sérieux. Ils nous ont dit que le président de la délégation spéciale de Lomé se chargera du reste avec nous", a déclaré le président du MEET Komlanvi Akomabou Kondo, à nos confrères de Radio Victoire Fm.
"Pour le moment, nous attendons la réaction du président de la Délégation spéciale de Lomé pour voir la conduite à tenir. De toutes les façons, nous irons rencontrer le chef de l’Etat pour lui faire part de nos préoccupations", a-t-il martelé, avant d’ajouter : "J’invite les étudiants à rester ferme, car ces dilatoires ne vont pas nous distraire".
Le MEET exige notamment : la réduction du nombre de crédits pour l’obtention des bourses et allocations de secours, l’organisation des devoirs, les reprogrammations des unités d’enseignement fondamentales dans chaque école et faculté, la délivrance rapide des relevés de note et diplômes aux étudiants et la multiplication des artères de bus.
Ces étudiants exigent également l’annulation pure et simple de la décision d’interdiction d’organisation des Assemblées Générales par les mouvements estudiantins et le paiement des primes de soutenances conformément au taux fixé par les accords de janvier 2012.
Considéré comme l’un des principaux mouvements estudiantins, le MEET a déjà secoué à plusieurs reprises le gouvernement à travers des manifestations sur le campus.
Les dernières manifestations remontent à février dernier où certains responsables de ce Mouvement dont son président avaient été arrêtés, puis relâchés après quelques jours de détention à la prison civile de Lomé.