Le faux dialogue de Togo Télécom 2 dont Monseigneur Barrigah Nicodème s’est empressé de faire un rapport non consensuel permet au pouvoir de Faure Gnassingbé d’instruire l’assemblée nationale à faire les réformes selon les désirs de Gnassingbé 2 et sbires.
Le faux dialogue de Togo Télécom 2 dont Monseigneur Barrigah Nicodème s’est empressé de faire un rapport non consensuel permet au pouvoir de Faure Gnassingbé d’instruire l’assemblée nationale à faire les réformes selon les désirs de Gnassingbé 2 et sbires.
Un projet de loi vise certains articles de la constitution originelle de 1992, notamment les, 52, 59, 62, 79, 100 et 101. Ces articles qui ont déjà été victimes du scandaleux toilettage du 31 décembre 2002 font l’objet d’une nouvelle proposition de modification et un projet de loi dans ce sens vient d’atterrir sur la table de l’assemblée nationale.
Le nouvel article 59 qui concerne la limitation de mandat dit en substance, ‘’le président de la république est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. En aucun cas nul ne peut exercer plus de deux mandats’’. Rappelons que cette nouvelle formulation qu’introduit le gouvernement au parlement n’est pas une nouveauté. Elle est une redite de la constitution de 1992 à laquelle plus de 97% des togolais se sont mis d’accord par référendum mais que Gnassingbé père a toiletter pour s’assurer une présidence à vie.
Que le gouvernement fasse semblant d’être favorable à son retour dans la constitution et dans la formulation originelle n’est que logique car légitime.
En plus le Togo fait partie de ces rares pays qui maintiennent dans leur constitution des dispositions avalisant le pouvoir éternel, ce qui est antinomique à la culture démocratique.
Le hic c’est que cette réforme s’il faut considérer le seul volet de la limitation de mandat, devrait intervenir depuis neuf ans que Faure Gnassingbé est venu au pouvoir dans des conditions rocambolesques.
Il a préféré jouer le chrono pour s’assurer un certain record de longévité au lieu d’engager le pays sur la voie des réformes et d’un pays démocratiquement moderne.
Si Faure Gnassingbé et sa bande d’amis acceptent le principe de la limitation de mandat après moult revendications, manifestations et pseudos dialogues c’est pour brandir dans la minute d’après le principe de la non rétro activité de la loi pour s’offrir un troisième, voire un quatrième et cinquième mandat.
Au finish, limiter le mandat présidentiel pour Faure Gnassingbé rime avec une certaine longévité au pouvoir au bas mot 15 nouvelles années à la tête d’un pays que lui et son père ont dirigé presque déjà une cinquantaine d’années. Faure Gnassingbé est décidé à soutenir bec et ongle que la loi ne rétro agit pas. Une véritable escroquerie intellectuelle alors même que la constitution de 1992 martèle qu’en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats. Il faut aussi rappeler que tous les tripatouillages de la constitution qui lui ont permis de prendre la place de son père ont rétro agit et à cette époque le clan au pouvoir ne s’est pas rappelé du principe de la non rétro activité de la loi.
Par ailleurs, le gouvernement dans son projet de modification de certaines lois constitutionnelles n’a introduit aucune proposition sur le mode de scrutin alors même que la constitution de 92 a entériné que le président de la république doit être élu au scrutin uninominal à deux tours.
L’aberration de faire une élection présidentielle à un seul tour reste une singularité togolaise du moins dans l’espace monétaire UEMOA.
Au finish le pouvoir en place n’est aucunement disposé à quitter le pouvoir. La politique de verrouiller la constitution et les institutions a le vent en poupe pour s’assurer un pouvoir en éternité malgré que le Togo soit une république et non une monarchie.