Le projet « Appui à l’accès au droit et à la justice » est à la phase d’audience correctionnelle. Face à la situation des centres de détention du Togo les autorités réfléchissent au désengorgement. A la prison civile de Lomé par exemple, le recensement en fin 2009 fait état de 1925 hors la loi pour une capacité initiale de 666 prisonniers. C’est donc pour désengorger les prisons togolaises et promouvoir l’état de droit qu’est née l’idée du projet « Appui à l’accès au droit et à la justice ». Ce samedi 21 juin, sa première audience correctionnelle a eu lieu au palais de justice de Lomé.
Confié au ministère de la justice et piloté par la Direction de l’accès en partenariat avec l’ONG Prisons Délices, le projet bénéficie également de l’appui du PNUD.
« Notre objectif est d’apporter notre modeste soutien aux efforts du gouvernement dans l’amélioration de la sécurité juridique et judiciaire. C’est dire que notre initiative en tout et pour tout vise à contribuer à offrir une aide judiciaire aux vulnérables en milieu carcéral » a expliqué Norbert TCHAMBA, Chargé de communication de l’ONG Prisons Délices.
Le projet entend dans une période de trois mois procéder à la libération de 220 détenus remplissant les conditions requises. Les cibles sont les prisons de Lomé, de Tsévié et de Dapaong pour une première phase.
A ce titre, vingt audiences ont été tenues ce jour. La sentence a été assez clémente avec pour peine maximale grave, la condamnation de 12 mois de prison avec 10 mois de sursis. Des verdicts qui soulagent en un temps soi peu les premiers responsables de la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion (DAPR), autres bénéficiaires de ce projet.
« Nous ne pouvons que remercier l’ONG Prisons Délices pour cette initiative car à travers elle, comme ces détenus qui viennent de recouvrer leur liberté, beaucoup d’autres quitteront certainement le milieu carcéral et les problèmes liés à la surpopulation des lieux de détention vont commercer par être résolus », se réjouit Akibou IDRISSOU, Directeur de la DAPR.
Des détenus ont été remis en liberté et bénéficieront d’autre phase de ce projet qui est la phase de réinsertion. Ils seront soit envoyés dans des centres d’apprentissage ou aidés à réaliser des projets pour ceux qui en ont.