Yawovi Agboyibo au « 12-13 » de Nana Fm : « Le président de la République doit subir la limitation du mandat présidentiel »

Politique

Publié le lundi 23 juin 2014 | Telegramme228

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Me Yawovi Agboyibo, président d`honneur du CAR (Comité d`Action pour le Renouveau)

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Invité dimanche de l’émission hebdomadaire « 12-13 » de nos confrères de Nana Fm, l’ancien premier ministre et président d’honneur du CAR, Me Yawovi Agboyibo, s’est prononcé surtout sur des sujets concernant le projet de loi transmis à l’Assemblée nationale relative aux réformes constitutionnelles et institutionnelles et aussi sur la configuration actuelle de l’opposition togolaise.

Pour ce qui est de ce projet de loi dont l’un des contenus est la limitation du mandat présidentiel renouvelable une seule fois, l’ancien président national du CAR s’est réjoui d’une envie de retourner à cette disposition de la Constitution de 1992, votée par référendum par le peuple togolais. Allant plus loin, il juge qu’il faudra appliquer la limitation du mandat présidentiel au mandat en cours. « Le président de la République doit subir la limitation du mandat présidentiel », avait-il déclaré.

Mais pour Me Agboyibo, il y a à dire par rapport même à comment le texte a été fait et envoyé à l’Assemblée nationale. Par rapport à cet itinéraire du texte qu’il juge peu orthodoxe, il trouve que « c’est un texte à rejeter tel que c’est conçu ». Parce que, de la manière où les choses sont conduits, même cette limitation une fois entérinée ne serait pas applicable immédiatement. L’on voudra dès lors soumettre la question de l’application immédiate ou non à la Cour Constitutionnelle qui est en fait une des institutions de la République qu’il dit verrouillée et qu’il faudra dans le cadre des réformes à apporter déverrouiller.

L’ancien premier ministre, fidèle à sa ligne de conduite, constate d’ailleurs que les discussions de Togo Telecom II ne sont en aucun cas un dialogue vrai mais « un semblant de dialogue pour revenir rapidement à l’Assemblée nationale ». Pour faire des réformes constitutionnelles et institutionnelles telles que suggérées par l’APG (Accord politique global), Me Agboyibo indique que « le dialogue n’a pas encore eu lieu ». Donc à son avis, il faudra retourner à un autre dialogue et parvenir à un consensus, car le dialogue de mai et juin 2014 « a été tout sauf un dialogue ».

Parlant des manifestations des 26, 27 et 28 juin prochains projetées par le CST (Collectif Sauvons le Togo), cette figure de prou des premières heures de la lutte démocratique au Togo, pense que « tous les mouvements de pression sont nécessaires mais c’est leur gestion » qui pose problème. « Sans quoi, le peuple a beau sortir par milliers dans les rues mais on n’y arrivera pas », a-t-il fait constater.

Et pour les indiscrétions qui lui prêtent une intention de se présenter à la présidentielle de 2015, Me Yawovi Agboyibo est formel : « J’appartiens à un parti et on a déjà un candidat » que nous soutenons ».

P.S, Lomé

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