Le gouvernement togolais a décidé lors du dernier conseil des ministres d’envoyer un projet de loi à l’assemblée générale en vue d’opérer les réformes institutionnelles et constitutionnelles telles que souhaitées par l’Accord Politique Global (APG). Cette introduction de projet a eu lieu en début de semaine notamment le 16 juin dernier. Cette démarche gouvernementale est loin de satisfaire le Collectif Sauvons le Togo (CST), qui au cours d’une conférence de presse ce vendredi 20 juin 2014 exige que ces réformes soient faites de façon consensuelle.Pour le Collectif de Me Ata Messan Zeus Ajavon, ces réformes à l’assemblée générale serait une autre manière de toiletter la constitution togolaise. Car, s’interroge-t-il, comment le gouvernement
et l’Assemblée nationale peuvent ils tenir compte des propositions des parties prenantes aux discussions quand l’un des protagonistes n’a émis aucune proposition ? Et le projet de loi même en soi laisse à désirer selon le Coordonnateur du CST.
« le CST étudie avec attention le projet de loi du gouvernement qui ne prend en compte que la question de la limitation du mandat présidentiel et s’étonne que le gouvernement ait hormis volontairement les réformes à opérer en ce qui concerne le cadre électorale et les institutions comme la CENI, la HAAC et la Cour constitutionnelle », pourrait-on lire dans la déclaration liminaire relative à cette conférence de presse.
Traitant ce dialogue de sourd-muet, qui ne saurait aboutir à un aucun consensus, le Collectif se dit très mobilisé pour ne pas laisser le gouvernement faire. Il interpelle à cet effet la communauté internationale sur ce qu’il appelle une éventuelle modification unilatérale de la loi fondamentale en violation des textes en vigueur et les conséquences qu’un tel coup de force pourrait avoir sur la situation déjà délétère qui prévaut dans le pays. Comme annoncé à la suite de l’échec du Dialogue Togo télécom II, le CST maintient sa série de manifestations les 26,27 et 28 juin dans les villes de Lomé. Le but est d’exiger la tenue des élections locales avant la présidentielle de 2015 et les réformes institutionnelles et
constitutionnelles consensuelles.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le CST est également revenu au cours de cette sur le fonctionnement de la CENI actuelle et l’affaire du député Sambiri TARGONE, une affaire qu’il juge de « cabale ourdi » et demande l’ouverture dans les brefs délais d’une enquête parlementaire pour clarifier les faits.