Toute l’armada déployée par le Gouvernement pour enrayer le trafic du carburant frelaté au Togo ne semble émousser guère les trafiquants. Mais
au contraire, « plusieurs personnes continuent par se livrer au trafic
illicite de carburant en dépit des différentes actions menées par
l’opération Entonnoir II pour l’endiguer », a souligné un communiqué en
date du 20 juin 2014 du ministre de la Sécurité et de la Protection
Civile, Yark Damehame.
Selon ce communiqué, « des points de vente se sont multipliés dans la
capitale et dans les autres localités du territoire, défiant ainsi
toutes les mesures d’interdiction de ce commerce illicite et dangereux,
tant pour les trafiquants eux-mêmes que pour les populations ». A en
croire le ministre Yark, « les nombreuses pertes en vie humaine et
autres importants dégâts matériels occasionnés malheureusement par ce
trafic illicite ne semblent décourager les trafiquants ». Plutôt, a
poursuivi le communiqué, « certains n’hésitent pas à insinuer et à
distiller dans l’opinion que le Gouvernement observe une trêve dans la
lutte contre ce trafic au point même de laisser croire qu’il l’autorise
désormais pour des motifs qu’ils sont seuls censés maîtriser ».
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a saisi cette
occasion pour rappeler à la population que le trafic des produits
pétroliers reste et demeure rigoureusement interdit sur l’ensemble du
territoire nationale. Par conséquent, le ministre a eu à préciser à
travers son communiqué que les forces de sécurité continueront « sans
relâche à traquer tout contrevenant à ces dispositions et à les traduire
si besoin devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs
forfaits ».