Togo - L’affaire d’escroquerie internationale dans laquelle, l’ex ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, Pascal Akoussoulélou Bodjona a été impliqué et qui lui a coûté la prison, ne fait pas peur au fils de Kouméa. Alors que le peuple togolais croyait cette affaire dans les archives, ce 23 Juin 2014, Pascal Bodjona et ses conseils sont revenus en force avec des arguments solides montrant les graves manquements qui entachent la crédibilité de la démarche judiciaire dans cette l’affaire. Car "....Les membres du gouvernement ne peuvent témoigner qu'après autorisation écrite donnée par le Président de la République. La demande est transmise avec le dossier par l'intermédiaire du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Leur déposition est, dans ce cas, reçue par écrit dans la demeure ou le cabinet du témoin par le Président de la cour d'Appel". Ce conformément à l'article 422 al 2 et 3 du CPP.
Au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux de l’Hôtel Eda Oba à Lomé ce jour avec la présence effective de plus de 300 journalistes, il a été question pour M.Bodjona et ses conseils d’apporter des éclaircissements et partager avec la presse, les justes et légitimes inquiétudes de la défense, de manière à permettre à tous, de comprendre et de suivre conséquemment l’évolution sur ce dossier dans les jours à venir.
Mes Me Dovi Ahlonkor Robert,, Zeus Ajavon etc étaient autour de l’ex ministre.
M. Pascal Bodjona avait été arrêté le 1er septembre 2012 dans cette affaire qui oppose l’homme d’affaires Bertin Sow Agba à l’Emirati Abass Al Youssef. L’ex-ministre de l’administration territoriale a été remis en liberté provisoire le 9 avril 2013.
Mais aujourd’hui, l’homme et ses conseils estiment que, la défense a des raisons de redouter des manœuvres attentatoires à ses droits, d’autant que dans un passé récent, la Cour suprême, elle-même, nous a tristement démontré à quel point elle peut-être capable de dire à la fois une chose et son contraire.
Le conseil dans une déclaration liminaire dont la rédaction de www.icilome.com en a copie, pense que dans ce dossier BODJONA, la justice togolaise a fait preuve d’une hérésie judiciaire atypique qui dénote, à n’en point douter, une volonté judiciaire de la mise à mort tant judiciaire que politique, leur client, M.Bodjona.
Pour la défense, privilégier la piste politique qui consiste à tuer politiquement M.Bodjona n’est pas à écarter dans cette affaire d’escroquerie montée de toute pièce, car les principaux mis en cause, Agba Sow Bertin et Loïc Lefloch Prigent étant hors du Togo, réduire l’acharnement développé contre le seul complice supposé des faits n’a pas de sens.
Selon .Bojdona très serein, il n’y a pas une justice au Togo. Très faché, l’homme dit donner libre cours à son conseil de déposer une plainte contre certains juges qu’il a qualifiés de « véreux » qui ont eu à aborder ce dossier sans aucun professionnalisme. Qui sont ceux-là ? Ni le conseil, ni M.Bodjona n’a pas donné de nom.
"Mon combat, explique M.Bodjona lors de la conférence, est du côté de la bonne justice", dit-il. C’est pourquoi il a profité de l’occasion pour présenter ses excuses au peuple togolais à qui par moment, ses actions politiques ont peut-être causé des frustrations.
Si vous avez été chassés de la maison familiale, vous n’avez qu’à réfugier chez un ami", a-t-il fait savoir.
Et pour réclamer ses droits qui sont violés, M.Bodjona compte déposer une plainte auprès de la Justice de la CEDEAO pour violation de ses droits et liberté.
Abass Al Youssef avait porté plainte contre M. Agba, l’accusant de mettre en place un "réseau" pour lui soutirer la somme de 48 millions de dollars US. Selon lui, les membres de ce "réseau" lui auraient fait miroiter l’accès au Togo à une fortune estimée à 275 millions de dollars US (environ 145 milliards de F.CFA) du feu président ivoirien Robert Guéi, déposée à la Banque centrale du Togo. L’Emirati a également porté plainte contre M.Bodjona, entendu dans un premier temps, comme témoin.