Après deux ans de mutisme, Pascal Bodjona, ancien ministre et porte-parole du gouvernement togolais a rompu le silence lundi annonçant son retour sur la scène politique et des plaintes contre l’Etat togolais.
« Monsieur Bodjona sera présent dans le débat politique », a déclaré l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat togolais, tombé en disgrâce depuis quelques temps.
« Tout comme, on ne peut empêcher le menuisier de scier le bois, personne ne pourra m’empêcher de faire la politique (…) Je déborde d’énergie pour me donner une retraite politique », a martelé Pascal Bodjona.
« L’opposition est aujourd’hui plurielle. Si vous êtes un enfant chassé de chez vous par des gourdins et vous vous rendez compte qu’on veut vous poursuivre maintenant avec des flèches empoisonnées, la meilleure façon c’est d’aller se réfugier dans une autre maison », a-t-il expliqué
Il a tenu à présenter ses excuses « au peuple togolais ».
« Je sais qu’à un moment donné mes actions politiques ont eu à créer des problèmes à ce peuple. Maintenant, je vais œuvrer pour que les choses changent », a lancé Bodjona.
Il a, par ailleurs, révélé avoir instruit ses avocats pour le dépôt d’une plainte contre l’Etat togolais par devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une autre plainte devra être déposée contre les magistrats qui ont porté atteinte à ses droits fondamentaux.
Bodjona a été détenu pendant 7 mois avant de bénéficier d’une mesure de libération provisoire dans le cadre d’une affaire d’escroquerie internationale dans laquelle serait impliquée l’ancien patron de Elf, le Français Loïc Lefloch Prigent. Le présumé cerveau de l’affaire, l’homme d’affaire togolais est en fuite Bertin Sow Agba. Pascal Bodjona a toujours clamé son innocence.
« Je demande solennellement à mes avocats de saisir la cour de justice de la CEDEAO pour violation massive de mes droits et aussi de porter plainte contre les juges véreux qui suivent une logique de paysans dans ce dossier » a dit l’ancien porte-parole du gouvernement togolais.