Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) du député Djimon Oré, en réaction à la révision constitutionnelle qui se prépare suite à la transmission par le gouvernement d’un projet de loi à l’Assemblée nationale, estime qu’il n’y a pas de différence entre ce qui s’est fait à Togotelecom et le siège du parlement.
Dans un communiqué parvenu à l’Agence Afreepress, le FPD constate des « manquements à ce énième toilettage » de la Constitution et se pose des questions sur cette façon d’instaurer la « vraie démocratie » au Togo.
« Entre Togotelecom et la salle tapis vert du palais des Congrès, siège du parlement, où se situe la différence ? Les mêmes partis parlementaires qui ne sont pas entendus à Togotelecom reviennent ici pour se serrer les coudes à l’unanimité dans la salle tapis vert. Cette dichotomie traduit-elle la volonté manifeste des partis concernés à comploter contre l’intérêt général ? », se demande le parti.
Pour résoudre le problème togolais, persiste Djimon Oré, il faut nécessairement une transition « « politique consensuelle », une nouvelle constitution en bonne et due forme dont le projet de loi est proposé par une constituante sous un gouvernement « « neutre pour adoption par voie référendaire.
Pour ce parti, les réformes de l’armée, de l’administration togolaise, la mise en place d’une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) « purement technique » doivent précéder toute autre élection dans le pays.
Le FPD propose également la réconciliation du peuple avec lui-même par l’application des recommandations « améliorées » de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et l’élaboration d’une stratégie de la redistribution des richesses nationales dans l’intérêt de tous.