L’ancien ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement de Faure Gnassingbé jusqu’en juillet 2012, Pascal Bodjona, impliqué dans une affaire d’escroquerie internationale, a annoncé, lundi, qu’il ne quitterait pas la scène politique. Au cours d’une conférence de presse, ses avocats ont relevé plusieurs failles dans la procédure jusqu’à son interpellation, le 1er septembre 2012.
Après sept mois de privation de liberté dans les locaux de la gendarmerie, Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’Administration territoriale, fait sa première apparition publique après plus d’un an de liberté provisoire. Selon l’ancien bâtonnier, Ahlonko Dovi, membre de son conseil, la justice togolaise a fait preuve d’une hérésie judiciaire atypique montrant ainsi une volonté de mise à mort de leur client : « C’est du jamais vu. Deux fois inculpé, deux fois mis sous contrôle judiciaire, le tout sur le fondement d’un même fait d’escroquerie et de complicité d’escroquerie, articulé contre lui par la même personne, par le même plaignant ».
Au regard de ces nombreuses manœuvres attentatoires à ses droits, Pascal Bodjona indique qu’il a demandé à ses avocats de faire les diligences nécessaires et urgentes en vue de la saisine de la Cour de justice de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour violation de ses droits. En interne, il porte plainte contre deux magistrats qui pour lui ont contribué à sa séquestration et porté atteinte à sa liberté.
Et pas question pour l’ancien ministre de quitter la scène politique et de mettre un terme à ses activités. « Je vous dis solennellement que je serai présent, que je ne serai pas absent de la scène politique togolaise », a tenu à rappeler Pascal Bodjona.