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« On nous a trompé. Les gens nous ont dit qu’on va nous distribuer de l’argent, mais ce n’est pas inutile de venir », Djapak Lamboni
Publié le mercredi 25 juin 2014  |  Nap afrique monde


© Autre presse par DR
Prosper Houenou, directeur général par intérim de Fonds national pour la finance inclusive (FNFI)


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Djapak, cultivateur de 35 ans, a quitté son village natal Pligou, distant de d’environ 20 kilomètres du chef-lieu de la préfecture Tandjoaré, pour « recevoir » l’argent de l’APSEF qu’on lui a promis.

« Ma femme le vendredi dernier, de retour de marché de Tandjoaré, m’a dit que les autorités vont nous distribué de l’argent et que je peux avoir jusqu’à 30.000 francs CFA. Donc, ce mardi, je suis vite revenu du champ et j’ai attendu plusieurs heures avant que la ministre et sa délégation n’arrivent. Mais, je n’ai rien eu », a-t-il déclaré un peu déçu.

Pour arriver au lycée de Tandjoaré, Djapak n’est pas venu seul. Il est arrivé avec un de ses jeunes frères, qui doutait, selon lui de cette opportunité d’offrir gratuitement de l’argent.

« Moi, je doutais qu’on puisse donner seulement de l’argent comme ça. Mais puisqu’à chaque fois les politiciens viennent nous tromper lors des élections et après le vote ils nous fuient, je croyais que quelqu’un d’entre à pris conscience de la précarité dans laquelle on vit et a voulu nous aider », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que leur préfecture est l’une des plus pauvres du pays, mais que personne ne leur vient en aide à part quelques efforts du gouvernement.

« On ne compte ici que sur la nature. S’il pleut bien nous avons de bonnes récoltes et s’il ne pleut pas bien tous nos produits sont détruits. Nous n’avons pas de bassin de rétention d’eau pour faire des cultures de contre saison. L’existence est difficile chez nous. C’est pour quoi lorsqu’on nous a dit qu’on va nous distribuer de l’argent, on est venu », a-t-il aussi expliqué.

Djapak a précisé qu’ils ont en majorité des agriculteurs et pour avoir de l’engrais des fois, c’est la croix et la bannière « donc j’ai fait un programme sur l’argent que je devais recevoir. Je vais payer au moins deux sacs d’engrais et voilà qu’on me dit que le produit du FNFI, est un prêt », désole-t-il.

Après ces explications, Djapak et son jeune frère commencent à suivre attentivement les explications du directeur des opérations et du partenariat du Fonds national de finances inclusives (FNFI), Yves Gnaba. « Le produit APSEF, est destiné à tout le monde. Pour avoir ce crédit APSEF, il faut former des groupes solidaires de 4, 5 ou 6 personnes. Après avoir formé votre groupe, il faut vous faire enregistrer au niveau des institutions de micro-finances et se former sur la gestion de crédit et de comment remboursé le crédit qui a seulement un taux d’intérêt de 5% », a expliqué le directeur des opérations.

Il a ajouté que le produit APSEF est un crédit qu’il faut rembourser et que le crédit n’est pas destiné à faire la cuisine ou à payer des habits pour porter, mais d’exercer une activité génératrice de revue. « Les micro-finances qui sont accrédités pour vous former ici à Tandjoaré sont comme Coopec SIFA, coopec AD, U-CMECS. Que personne ne vienne vous soutirer de l’argent pour rien. Le gouvernement n’a recommandé personne à ce propos », a-t-il expliqué. Djamak, au cours de l’explication du directeur des opérations du FNFI, est resté très attentif. Il hochait quelques fois la tête, comme pour dire qu’il comprend bien ce que dit le directeur.


« C’est maintenant que je comprends bien les choses. L’argent du FNFI et destiné à nous tous. Quand je suis dans un groupe solidaire, je peux bénéficier de ce crédit. Je dois aussi rembourser l’argent après six mois. Ce qui m’intéresse, c’est le taux d’intérêt qui est insignifiant. Je n’ai pas de carte d’identité, mais on a dit que si j’ai même, la carte d’électeur et que je suis dans un groupe, je peux bénéficier de ce fonds », a-t-il déclaré satisfait. Comme Djamak, nombre de personnes venues à la séance de sensibilisation avaient pensé que la ministre et sa suite sont venus leur distribuer de l’argent, mais après explication, ils ont compris.


« Moi aussi, je croyais qu’on allait nous donner de l’argent, comme on le faisait des fois lors des campagnes électorales. Je suis venu d’un village nommé Galangachi. Mais après avoir suivi les explications, j’ai bien compris et je pense aussi bénéficier de ces fonds, surtout que je fais partie d’un groupement de femmes ici à Tandjoaré », a déclaré Douti Laré Sanagbéne. Barnabo Fesoribe, directrice de la coopec U-CMECS a expliqué que la préfecture de Tandjoaré, majoritairement agricole a des difficultés et qu’il est imprudent d’octroyer de crédit actuellement, aux paysans de la localité.

« Nous avons commencé à sensibiliser et à former environ 2000 personnes de 404 groupements. Mais nous pensons d’ici le mois de novembre de cette année commencer à leur octroyer les crédits. Si on leur donne des crédits dans ces mois de juin juillet, ils vont payer l’engrais pour les champs et seront incapables de rembourser. Mais en novembre, c’est le moment des récoltes. Après la récolte, ils n’ont plus rien à faire et là les femmes en particulier exercent de petits métiers générateurs de revenus », a-t-elle expliqué. Rappelons que la préfecture de Tandjoaré est la plus pauvre des préfectures après celle de Kpendjal.


(NKA/2014)

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