Il était là avec Jonathan Goodluck , le président nigerian, à quelques jours des élections législatives du 25 juillet dernier. Alassane Dramane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a fait une visite de 48 heures du 14 au 15 septembre dernier à Lomé. Les crises qui sévissent au sein du groupe ECOBANK, dont le Directeur général au Togo est de nationalité ivoirienne et le nombre de ministres UFC à envoyer au gouvernement étaient au menu des discussions.
Avant d’arriver au Togo, Alassane Ouattara a fait un détour au Nigeria où il a rencontré son homologue Jonathan Goodluck avec qui il a discuté des problèmes qu’aurait rencontré la banque panafricaine. Nul n’ignore que la plupart des actionnaires de cette institution financière sont nigérians. Une occasion pour rencontrer les gros actionnaires et voir dans quelle mesure juguler cette crise. Ouattara a donc discuté de la santé de l’institution à Lomé avec Faure Gnassingbé.
Cette visite au Togo n’avait pas que pour objet la crise d’ECOBANK. Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé veulent garder le grand trophée que brandit le Prince devant les partenaires, au prochain gouvernement. Pour cela, ils se sont entretenus sur l’éventuelle participation de l’Union des forces de changement (Ufc) à l’équipe d’Ahoomey-Zunu II. Il s’agirait de voir le nombre de ministres Ufc que peut composer la nouvelle équipe. Déjà, quand on sait que la participation de l’Ufc au gouvernement ouvre une autre crise au sein de cette formation politique, on se demande la suite qu’aura cette discussion.
Pour Alassane Ouattara, les élections législatives du 25 juillet dernier se sont déroulées dans la transparence. Un discours qui ne surprend personne dans la mesure où cette même personnalité avait appelé les Togolais, avant les élections, à accepter les résultats quels qu’ils soient. Et Faure Gnassingbé de renchérir qu’il n’y avait pas eu de contestations, signe que le processus s’est bien déroulé. Il venait ainsi de démentir la candidate de son propre parti qui a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle pour des irrégularités constatées. Aussi, le Prince a-t-il balaiyé du revers de la main les recours introduits par les partis de l’opposition pour les graves manquements constatés lors de ces élections.