"Nous sommes accablés, sidérés par le vide sidéral de charges concernant Jean-Pierre Fabre (président de l’Alliance Nationale pour le Changement / ANC/ Opposition)" dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, a affirmé ce mercredi à Lomé, l’avocat français Me William Bourdon.
Ce dernier est l’un des avocats de M.Fabre, inculpé dans cette affaire. Me Bourdon a fait cette déclaration mercredi au cours d’une conférence de presse tenue dans un grand Hôtel de la place. Il avait a ses côtés, Me Georges-Henry Beauthier (Belge), également avocat de M.Fabre et d’autres avocats togolais dont Me Dodji Apévon.
Selon Me Beauthier, il s’agit "d’un vide abyssal" et de "preuves volatiles". Car "dans ce dossier, a expliqué Me Bourdon, il n’existe aucun élément matériel, factuel et un moindre lien entre Jean-Pierre Fabre et les incendies criminels".
Pour maîtres Bourdon et Beauthier, toute décision autre qu’un non-lieu "rapide" dans cette affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara serait "un grave déni de justice".
"Nous sommes là pour apporter un appui technique. Nous le ferons avec toute notre compétence et notre savoir-faire. Nous sommes ici pour relayer à l’extérieur des frontières togolaises (...) notre conviction que toute décision autre qu’un non-lieu serait un grave déni de justice", a indiqué l’avocat français.
C’est la première fois que ces deux avocats étaient face à la presse à Lomé, dans cette affaire des incendies qui ont ravagé en janvier 2013, le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé.
Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts sont énormes (près 6 milliards de F.CFA de perte) dans ces incendies, qualifiés de criminels par l’Etat togolais.
Au total 37 personnes - pour la plupart des responsables et militants de l’opposition - ont été, inculpées, suite à une commission d’enquête qui a été mise sur pied par le gouvernement. Parmi le groupe figure Jean Pierre Fabre.
Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire. Les principaux partis de l’opposition notamment le Collectif Sauvons le Togo (CST) ont organisé plusieurs manifestations de rues pour exiger une "enquête internationale" et la libération des personnes détenues. FIN
Anani Elom AGBOH