Avec la participation des présidents Macky Sall du Sénégal, Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie et Jacob Zuma d'Afrique du Sud, un sommet du comité d'orientation du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) a lieu mercredi à Malabo, en Guinée équatoriale, avec au menu le financement des infrastructures en vue de stimuler la transformation agricole sur le continent.
En rapport avec le thème général du 23e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA), prévu jeudi et vendredi dans la capitale équato-guinéenne, ces assises conduites par le chef de l'Etat sénégalais sont consacrés sur la mise en œuvre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) et le Programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique ( PDDAA).
Ce sont, de l'avis du président Macky Sall, deux leviers importants pour stimuler le développement économique et social sur le continent noir, dix ans après l'adoption du PDDAA, un programme ayant pour objectif de porter la croissance du PIB agricole à un taux agricole annuel moyen de 6%, sur la base de l'affectation d'au moins 10% des dépenses publiques nationales à ce secteur.
Depuis la déclaration adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA en 2003 à Maputo au Mozambique, 40 des 54 pays membres de l'organisation panafricaine ont signé le pacte PDDAA, tandis que 30 d'entre eux ont élaboré des plans nationaux d'investissement dans l'agriculture et la sécurité alimentaire, selon un rapport officiel de l'agence de coordination et de planification du NEPAD.
Peu de résultats concrets ont cependant été enregistrés, puisque les données communiquées révèlent que seuls neuf pays ont atteint ou dépassé l'objectif d'affection de 10% du budget national à l'agriculture, de même que neuf autres se situent entre 5 et 10%.
Avant la 31e session ordinaire du comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du NEPAD tenu à Malabo en présence du directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, un sommet a été organisé le 15 juin à Dakar au Sénégal sur le financement des infrastructures.
Pour le président sénégalais, ce rendez-vous a marqué "un moment fort de mobilisation des leaders, des organisations internationales (telles la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, NDLR) et du secteur privé pour coordonner leurs actions " en vue de relever le défi du déficit infrastructurel dans les pays africains.
Décrit comme "un continent d'opportunités", l'Afrique recense actuellement plus de 60% de terres arables fertiles inutilisées.
L'agriculture en est la principale source de revenus de plus de 60% de son milliard d'habitants dont 200 millions sont cependant confrontés à une insécurité alimentaire chronique.
C'est la preuve que, admet le président mauritanien Mohamed Ould Abelaziz, président en exercice de l'UA pour le compte de l'année 2014, les résultats de la production agricole ont été insuffisants pour lutter contre la faim et la malnutrition.... suite de l'article sur Autre presse