Afreepress (Lomé, le 18 sept. 2013) —Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Démocratie, le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) initie depuis le 16 septembre, une rencontre d’échange et de renforcement des capacités des acteurs et professionnels des médias sur la liberté d’opinion et de la presse.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée mardi par Igue Olatokunbo, Représentante résidente du HCDH au Togo en présence du président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), de la désormais ex-ministre des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie et de la Formation Civique, Léonardina Rita Doris Wilson-de Souza,
« Il ne peut y avoir de démocratie sans libre expression des opinions », a souligné dans son propos, la Représentante résidente du HCDH au Togo. Cette liberté est « essentielle » et sa violation constitue une violation de tous les droits inhérents à la personne humaine, a martelé Mme Igué.
Mais, relativise-t-elle, la liberté d’expression et d’opinion sont des droits encadrés qui doivent être exercés dans le respect des autres et des lois de la République.
De son côté, le président de la HAAC Biossé Kokou Tozoun a salué la « coopération très riche, variée et diversifiée » qui lie son institution à l’ensemble des organismes du système des Nations Unies.
L’ancien ministre de la Justice a saisi l’opportunité de cette rencontre pour s’exprimer sur la situation de la presse togolaise. Celui-ci a déploré la « régression » constatée depuis quelque temps par son institution dans la qualité du travail des journalistes, une presse togolaise secouée, selon lui, par des « convulsions ». Pour remédier à cette situation, le patron de la HAAC appelle le secteur à un examen de conscience afin d’échapper, a-t-il dit, à l’emprise des autres pouvoirs qui l’empêchent d’exercer réellement son rôle de contre-pouvoir.
Cette rencontre a pour but de permettre aux professionnels des médias d’avoir une vision plus claire du concept de liberté d’expression, de faire l’état des lieux de la liberté d’expression au Togo, de permettre un partage des bonnes pratiques en matière de liberté d’expression.
Des experts venus du Nigeria, du Bénin, du Sénégal et du Togo sont chargés des panels qui meublent cette rencontre atelier organisée par le HCDH avec le soutien des autres organismes des Nations Unies présents au Togo.
Les travaux prennent fin le 19 septembre prochain.