Le 23e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), clôturé après deux jours de discussions vendredi soir à Malabo en Guinée équatoriale, a franchi un pas important dans l’objectif d’autonomie économique et financières du continent avec l’adoption du protocole d’établissement et des statuts du Fonds monétaire africain (FMA).
Au même titre que la Banque centrafricaine (BCA) établie à Abuja au Nigeria et de la Banque africaine de l’investissement ( BAI) à Tripoli en Libye, sa mise en place avait été prévue dans l’Acte constitutif de l’UA adopté en 2000 à Syrte en Libye.
Le processus retardait en raison des manœuvres de suprématie manifestées par le “big five” ou groupe des plus gros contributeurs de l’UA composé de la Libye, de l’Egypte, de l’Algérie, du Nigeria et de l’Afrique du Sud, pour l’octroi d’un droit de veto sur la gestion du capital fixé à 22 milliards de dollars américains et le fonctionnement de la banque.
Un consensus a finalement été trouvé lors du sommet de Malabo pour qu’un poste d’administrateur permanent soit attribué à pays participant à plus de 3,5% au capital, sans droit de veto.