« Nous avons déjà décaissé à Kamboli plus de 9 millions de francs CFA, mais les femmes restent impatientes », Kilouwè Tchao, responsable URCLEC de Kamboli
Publié le dimanche 29 juin 2014 | Nap afrique monde
« Nous avons déjà formé 4270 personnes de 722 groupes solidaires et décaissé 9.710.000 francs. Actuellement 1.238.793 francs ont été remboursés par les bénéficiaires du crédit APSEF», a déclaré Kilouwé, au cours de la cérémonie de sensibilisation sur le produit APSEF, ce samedi à Tchamba.
Selon Kilouwè, le remboursement s’effectue sans difficulté, car les femmes sont bien organisées et arrivent à cotiser chaque jour pour et versent l’argent à leur agence chaque fin de semaine.
« Les bénéficiaires cotisent 200 francs par jour pour le remboursement. Un état collectif de remboursement du groupe est fait à la fin de chaque mois. Le premier décaissement, nous l’avons fait en avril et jusqu’à présent, je vous assure que tout se passe bien et les femmes remboursent », a-t-il déclaré.
Si certaines femmes dans la préfecture de Tchamba, ont déjà bénéficié du premier produit du Fonds national des finances inclusives (FNFI) qu’est l’Accès des pauvre aux services financiers (APSEF), d’autres sont impatientes et inquiètent, car bien que formées, elles n’ont pas encore bénéficié du produit APSEF.
« J’ai été formée, mais je n’ai pas encore reçu le crédit. J’attends, mais ce qui nous dérange ici, c’est que certains nous disent qu’il faut payer 1150 franc avant de recevoir le crédit. Mais avec l’explication du ministre du Développement à la Base, j’ai maintenant bien compris », a déclaré Mariam Arouna, membre du groupement des femmes du marché de Tchamba.
Comme Mariam, il y a d’autres qui doutent de l’APSEF et pensent que c’est un crédit qui va encore les rendre plus pauvres. « J’attendais depuis la venue du ministre. L’explication qu’elle nous a donnée sur le produit, a dissipé toute l’inquiétude que j’avais sur le produit. Je vais avec le crédit, agrandir mon étalage et à avoir un revenu consistant », a déclaré Mami Oukpédjo, commerçante. Les femmes commerçantes qui ont tenu à rencontrer le ministre du Développement à la Base, ont indiqué que le crédit APSEF est un soulagement pour elles et qu’elles n’attendent que le décaissement des fonds pour agrandir leurs étalages et diversifier leurs activités commerciales. Elles ont enfin souhaité que le ministre fasse de son possible pour que la localité de Médina soit désenclavée, ceci dans le but d’aider les femmes qui sont confrontées à de graves difficultés lorsqu’elles vont accoucher.
« Médina est une localité qui n’a pas de piste. Pour accoucher, les femmes sont obligées de monter sur une charrette ou un vélo ou encore à pieds. Nous souhaitons qu’on nous fasse une piste rural pour nous faciliter la tâche lorsqu’on veut accoucher », a expliqué Mariam Aroun.
Le ministre du Développement à la Base, Victoire Dogbé Tomégah, a, au cours de la cérémonie de sensibilisation à Tchamba, invité les chefs de la localité à tout faire pour que ceux qui sont vriament pauvres puissent avoir accès au produit, car c’est à ceux qui sont pauvres que le produit est destiné. Elle a ajouté qu’elle est satisfaite du fait que le produit APSEF soit décaissé à Tchamba et qu’ensuite les bénéficiaires soient organisés pour commencer le remboursement.