Les actifs de la finance islamique en Afrique s’élèvent 78 milliards de dollars, soit 5% du total des actifs de cette finance alternative à l’échelle mondiale, a annoncé le directeur général d’AlHuda Center of Islamic Banking and Economics (CIBE), Muhammad Zubair Mughal.
S’exprimant au cours d’une récente rencontre sur la promotion de la finance islamique en Afrique, M. Mughal a précisé que les banques islamiques représentent 81% des actifs financiers halal sur le continent, contre 7% pour les fonds islamiques, 6% pour l’assurance-takaful, 5% pour les sukuks et 1% pour la microfinance.
L’Afrique compte à ce jour 96 banques islamiques, 29 fonds islamiques, 31 institutions de microfinance halal et 41 compagnies d’assurances Takaful, selon les données d’AlHuda Center of Islamic Banking and Economics.
M. Mughal a annoncé, d’autre part, qu’AlHuda Center of Islamic Banking and Economics compte désormais étendre ses services dans les domaines du conseil, de la recherche, de l'éducation et, du renforcement des capacités à 15 nouveaux pays africains.
Le centre basé à Lahore (Pakistan) devrait, dans ce cadre, mettre en place des institutions de microfinance islamiques, offrir des conseils dans le domaines de l’assurance takaful et aider à renforcer les capacités du personnel des institutions bancaires halal.
M. Mughal a, par ailleurs, infirmé une idée reçue selon laquelle la finance islamique est plus développée en Afrique du Nord qu’au sud du Sahara, notant que cette finance éthique se développe rapidement au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya. Il a également relevé une tendance à la hausse de la finance islamique au Sénégal, en Mauritanie, en Ouganda, au Ghana et en Éthiopie.
Présentée comme une alternative au système financier mondial, frappé par une crise éthique après la crise économique et financière de 2008, la finance islamique est tirée principalement par la Malaisie et certains pays du Golfe. Le nombre des institutions financières «halal» a dépassé 600 établissements, opérant dans 75 pays.