Togo - Au moment où la quasi-totalité des leaders politiques de l’opposition togolaise, exigent que le président Faure Gnassingbé ne se représente plus aux élections présidentielles de 2015, l’Union des Forces du Changement (UFC) estime pour sa part qu’elle ne demandera « absolument pas » au président de ne pas se représenter à ces prochaines élections.
Sur le plateau de la TV7 ce dimanche, l’un des responsables de l’UFC, Jean Luc Homawoo, a soutenu que rien n’interdisait au président Faure Gnassingbé de se représenter, tant qu’il n’y a pas de disposition constitutionnelle qui l’en empêche. Toutefois précise ce dernier, l’UFC estime que la loi sur la limitation de mandat devra être fixée pour l’avenir.
« L’UFC ne demandera absolument pas au Président Faure Gnassingbé de ne pas se représenter aux élections en 2015, parce qu’on ne se fonde sur rien pour le lui interdire. Tant qu’il n’y aura pas de dispositions pour limiter constitutionnellement le président, rien ne le retient, et la loi est fixée pour l’avenir », a indiqué M. Homawoo.
Pour lui, il n’est pas question de demander par la force au président de ne pas se représenter. Ce dernier aurait déjà fait preuve, selon Jean Luc Homawoo, de « bonne foi » en envoyant le projet de loi sur la limitation à l’Assemblée nationale pour adoption.
L’UFC condamne par ailleurs la descente dans la rue des militants du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et de la coalition Arc-en-ciel, pour réclamer la mise en œuvre des réformes et des élections locales. Elle propose en lieu et place que les leaders de ces formations politiques se rapprochent du président Faure Gnassingbé pour avoir « des discussions franches et lui faire des propositions pour la gestion des affaires de ce pays ».
« L’UFC a compris que la rue ne menait plus à rien, et le parti estime que ce serait une bonne chose que les représentants des autres partis s’approchent du président pour lui donner des conseils, leur point de vue, afin que ce pays soit gérer dans l’intérêt de tous les Togolais », préconise Jean Luc Homawoo.
Le parti de Gilchrist Olympio se réjouit ainsi d’avoir signé un accord avec le parti au pouvoir, afin de se rapprocher de la gestion du pays, et dit continuer de croire que « le dialogue autour d’une table où les partis posent les problèmes est le seul moyen d’avancer ».