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TOGO: Le prince risque de ne pas faire d’élection en 2015
Publié le lundi 30 juin 2014  |  togo.infos


© aLome.com
SEM Faure GNASSINGBE, President de la Republique


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C’est presque prévisible. Le fils du père ne fera aucune réforme. Et il met tout en œuvre pour qu’il en soit ainsi. Le projet de loi sur les réformes constitutionnelles envoyé maladroitement par le gouvernement en lieu et place du Chef de l’Etat lui-même ne connaîtra pas d’issue.

L’attitude défiante des députés de la majorité et la passivité manifeste affichée par les membres du gouvernement qui sont supposés défendre le texte à la commission des lois, indiquent clairement qu’il s’agit bien d’un jeu.

Comme dans une pièce de théâtre où les souffleurs restent derrière les rideaux pour passer des messages aux acteurs sur scène, le Prince qui se doit d’assumer son rôle d’acteur principal dans la mise en œuvre du chantier des réformes, a choisi plutôt celui du souffleur. Derrière les rideaux, il téléguide tout.

Au final, le projet de loi ne sera pas adopté par l’Assemblée Nationale ce lundi. Il sera aussi impossible d’envisager un référendum à cet effet. Bref, dans le plan du Prince, les choses devront rester comme tel, exactement en l’état puisque c’est cette situation de statuquo où le mandat présidentiel n’est pas limité, où le scrutin est à un tour, qui l’arrange.

Il fera croire au monde entier qu’il n’en est pour rien. Que c’’est l’Assemblée Nationale qui a rejeté son initiative. Il va profiter pour se plaindre d’être pris en otage.

Et dans la foulée, pour faire semblant de constater la défiance des députés de sa majorité, il va profiter pour trouver une porte de sortie à Ahoomey-Zunu et son équipe actuelle pour ensuite nommer un nouveau Premier Ministre et renouveler la sève de son prochain combat électoral. Tout cela ne sera que farce.



Tout le monde au Togo sait d’emblée que le tempo de ce refus des réformes vient du Prince lui-même. Tout le monde sait aussi que c’est suite au coup de file de ADO lui demandant de respecter sa parole qu’il avait donnée à Gooluck et Outtara lui-même qu’il s’est résolu à ouvrir le dialogue politique Togotelecome II qu’il a aussi vite fait de saboter aussitôt après en s’abstenant exprès de donner des consignes précises aux représentants de son parti à ce dialogue.



Ensuite, le fait qu’il n’ait pas introduit lui-même le projet de révision constitutionnelle comme le lui recommande la Constitution était déjà indicateur de son plan de fuite en avant.



Il faut aussi rappeler que la première mouture de ce projet de loi n’avait fait aucun cas du mode de scrutin. Il a fallu, là aussi, des pressions monstres de la Communauté Internationale pour qu’il se résolve à envoyer le complément sur le mode de scrutin à deux tours. Et aussitôt, il soulève les députés de son propre camp contre les dispositions de ce projet. Le jeu est proprement joué, et le montage tout bien fait.



Qui au Togo ou dans les milieux diplomatiques ne sait pas que le Prince a déjà juré qu’il n’y aura pas 2 tours au Togo tant qu’il est au pouvoir ? Qui doute aujourd’hui de sa capacité de dribble et de dilatoire aussi bien dans le chantier de réformes que dans bien d’autres dossiers liés à la vie de l’Etat ?



Il faut simplement reconnaître que l’héritier du feu général Eyadema est rusé. Il l’est surtout quand il s’agit de mettre sur pied des stratagèmes et des subterfuges pour s’incruster au pouvoir. Il sait d’avance que plus le temps passe, plus il devient minoritaire dans le pays. Il n’a donc aucune raison de prendre de risque.



L’attention particulière qu’il prête aux officiers de l’armée participe à ce plan de conservation du pouvoir par tous les moyens, suivant les recommandations de Papa qui les aurait prévenus de ne pas lâcher ce pouvoir au risque de ne plus jamais le retrouver. Dans ce contexte où le pouvoir est considéré comme un bien de famille, c’est évident que les gens auront du mal à s’imaginer hors de ce pouvoir.



Au pire des cas, et si Faure Gnassingbé se rend compte que malgré tous ces artifices mis en jeu pour éviter les réformes, il ne peut pas forcer son maintien au pouvoir, il ne fera pas d’élection en 2015.



Il va préférer de loin l’impasse politique pour se maintenir au pouvoir plutôt que de prendre de risque qui pourrait l’évincer de ce fauteuil hérité. Le Togo ne sera donc pas loin du cas de la Côte d’Ivoire où Laurent Gbagbo a eu à diriger ce pays pendant dix ans sans organiser vraiment d’élections.



Mais comme le dit souvent l’adage, l’homme propose Dieu dispose. Le Prince et ses sbires donnent-ils une marge à Dieu lorsqu’ils montent leur plan malsain de conservation du pouvoir. Ont-ils réellement les moyens de résister longtemps aux lois de la nature ?



Les leaders de l’opposition togolaise ainsi que l’ensemble du peuple togolais resteront-ils autant amorphes devant tous ces plans quasi mafieux qui se jouent de leurs intérêts ? Laissons le temps au temps et observons.

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