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Interview exclusive du Président du Conseil national des Patrons de Presse, Jean-Paul Agboh Ahouelété
Publié le lundi 30 juin 2014  |  icilome




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Togo - A quelques heures de l’ouverture des états généraux de la presse togolaise à Kpalimé , la rédaction de www.icilome.com a tendu son micro au N°1 du CONAPP. Lisez.


Icilome.com : Les Etats Généraux de la Presse démarrent ce 30 juin
prochain à Kpalimé. Que peut-on en attendre ?

Jean Paul Agboh Ahoueleté : Un nouveau départ pour la presse
togolaise. Après deux décennies d’existence et d’exercice, la presse, surtout libre et privée, a besoin de repartir sur de nouvelles bases :
celles davantage de professionnalisation, d’une meilleure formation
des journalistes, du respect plus renforcé des règles d’éthique et de
déontologie, d’un environnement économique plus prospère pour les
entreprises de presse etc. Il s’agit, dans une démarche inclusive et
collective, d’aller donc jeter ces nouvelles bases. Je crois que
l’ensemble des acteurs et des partenaires partagent la nécessité de
ces assises et ont souscrit à la démarche. Il appartient donc aux
participants, avec beaucoup de responsabilité, en gardant à l’esprit
l’objectif ultime de l’amélioration des conditions d’exercice et tout
simplement de vie de ceux qui investissent dans la presse ou qui y
tirent l’essentiel de leurs revenus, de faire de ces Etats Généraux
une réussite.

Icilome.com : Votre enthousiasme et optimisme ne sont pourtant pas partagées par tout le monde. Certains émettent beaucoup de réserves et le Patronat de la Presse Togolaise (P.P.T.) par exemple a suspendu sa participation au processus.

Jean Paul Agboh Ahouelété : Il me semble que la suspension de la participation du PPT au processus n’est pas motivée, à en croire les
déclarations de ses responsables, par l’absence d’intérêt à la tenue
des Etats Généraux. Ils ne remettent pas en cause ni sa nécessité ni
sa pertinence. Ce n’est donc pas sur une question de fond, le principe
même de ces assises, qu’ils fondent leur décision mais plutôt sur des
considérations de forme, notamment l’organisation.
Ceci étant, je pense d’une part que rester à l’écart d’une rencontre
à laquelle la quasi-totalité des acteurs du monde médiatique vont
participer n’est pas le meilleur choix pour une organisation. C’est
une occasion unique pour porter ses idées, ses projets et ses
propositions en vue d’une presse plus libre, plus crédible et plus
prospère. Si je peux donc comprendre et partager certaines de leurs
inquiétudes, je suis en revanche convaincu que les conditions
d’organisation, perfectibles, ne devraient pas primer sur l’essentiel.
Et l’essentiel, ce sont les solutions qui seront débattues et validées
par l’ensemble des participants pour sortir la presse de l’ornière. On
ne peut donc pas se permettre de faire le choix d’une non
participation.

D’autre part et surtout, je crois que pour être efficace dans la
défense des intérêts de ses membres, une organisation patronale ne
peut pas rester à la marge d’une initiative soutenue par les autorités
et les partenaires. En effet, lorsqu’il s’agira pour elle de porter
demain des projets, on lui opposera le fait qu’elle aurait dû être
présente à Kpalimé pour en parler. Pour améliorer le cadre législatif
et réglementaire, soulever la question des redevances payées à l’ART&P
et des droits d’auteur au BUTODRA, l’augmentation de l’aide de l’Etat
à la presse etc... un plaidoyer est nécessairement important auprès des
autorités politiques, des décideurs. Toute organisation a besoin de
bâtir de bonnes relations avec elles pour faire avancer ces questions.
Boycotter quelque part une initiative où justement ces sujets seront
débattus n’est donc pas le meilleur moyen de construire cette
confiance.

Les Etats Généraux ont le soutien de ce que je peux appeler
globalement le système des Nations Unies et des partenaires en
développement du Togo. Demain, peut-on par exemple porter un projet
auprès du PNUD et solliciter un financement sans qu’on vous jette
votre absence à Kpalimé et l’occasion ratée de l’y porter ?

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