L’Afrique de l’ouest n’est plus seulement une zone de transit pour les stupéfiants produits en Amérique latine, elle est désormais devenue une terre de consommation. Un constat dressé dans le dernier rapport de la commission ouest-africaine sur les drogues.
`Comment imaginer qu’un tel fléau puisse simplement passer par nos côtes sans laisser de traces ?’, souligne le président du Togo, Faure Gnassingbé, dans une tribune publiée lundi par Jeune Afrique.
Pour le chef de l’Etat, il est indispensable de mener un travail de sensibilisation et de multiplier les initiatives conjointes. Mais il faut aller beaucoup plus loin. En réfléchissant sur les conditions sociétales dans lesquelles la drogue fleurit.
‘Les consommateurs de drogue doivent être traités comme des victimes, non comme des coupables. Ceux qui tirent profit de la misère des autres doivent, eux, faire face à la loi dans toute sa rigueur’, prévient M. Gnassingbé.
Dans cette tribune, le président togolais signale les progrès accomplis par son pays dans la lutte contre les trafics en tous genres. 130 tonnes de drogue ont été saisies depuis 2011.
Il annonce la tenue prochaine à Lomé d’une conférence visant à améliorer la coopération douanière régionale et à harmoniser les législations pour lutter contre les trafics, notamment de drogue et d’ivoire.
Cette conférence, précise le chef de l’Etat, s’inscrira dans les objectifs de la West African Coast Initiative et dans la droite ligne des initiatives déjà entreprises, en partenariat avec Interpol et le Ghana et le Bénin dans le cadre de l’opération Atakora.
‘Ne pas agir serait fermer les yeux sur les risques que font courir à la paix et à la sécurité des réseaux criminels et terroristes dont les routes et les intérêts convergent’, conclut le président Faure Gnassingbé.