Les députés togolais ont rejeté majoritairement le projet de loi portant réforme constitutionnelle dont l’objectif avoué est la réintroduction de la limitation du mandat présidentiel à cinq renouvelable une fois.
63 députés ont voté contre le projet tandis que 27 ont voté pour, et une abstention.
UNIR, le parti au pouvoir dispose d’une écrasante majorité au parlement, soit 62 députés, et 3 de son allié UFC.
Apparemment, les députés proches du pouvoir viennent de rejeter par extraordinaire un projet de loi de leur propre gouvernement.
Il s’agit d’une mascarade. Il est dit que le projet de loi présenté n’a pas été signé par le Président, ce qui est contraire à la norme. Et pendant les débats en commission, les députés UNIR n’ont jamais donné leur quitus tant qu’une note portant le seing de la Présidence ne leur recommande de valider le projet.
C’est le statu quo qui prévaut, c’est-à-dire la constitution actuelle avec un mandat président de 5 ans renouvelable ad vitam aeternam.
La réaction de l’opposition est connue déjà : elle sonne déjà le tocsin de la mobilisation pour des marches sans lendemain.
Le pays organisera en 2015 une présidentielle de tous les dangers.