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Réforme constitutionnelle: Paradoxe d’une opposition qui a voté le projet
Publié le mardi 1 juillet 2014  |  Le Temps


© Autre presse par DR
Me Isabelle Ameganvi, Député CST : qui a marché marchera toujours


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Contre toute attente, les 26 députés de l’opposition plus une voix de l’UFC, ont voté en faveur du projet de loi portant réforme constitutionnelle. Une attitude surprenante. Le CST et la Coalition Arc-en-ciel ont battu campagne contre le projet de loi, et ont organisé deux gigantesques manifestations dans la rue et un meeting pour exiger le retrait du projet.
Le CST et l’Arc-en-ciel ont demandé le retour à la Constitution de 1992 et la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois, avec effet immédiat. La proposition de l’opposition aurait surtout pour effet d’empêcher le président Faure Gnassingbé de se présenter à la présidentielle 2015.


Le projet de loi présenté par le gouvernement est pourtant le contraire des souhaits de l’opposition. Comment alors a-t-elle pu voter pour ? Il semble que l’opposition a finalement préféré voter le projet en ce qui concerne l’article 60 nouveau limitant le mandat présidentiel, même s’il n’empêchait pas Faure Gnassingbé d’effectuer un nouveau mandat à la tête de l’Etat.

S’agit-il d’un double langage de la part de l’opposition ? En réalité, par un retournement de situation hégélien, l’opposition a choisi au dernier moment de voter le texte, pour l’histoire, compte tenu de l’attitude des députés UNIR lors des réunions de la commission des lois de l’Assemblée. Les députés UNIR membres de la Commission ont rejeté la limitation du mandat présidentiel et plusieurs d’entre eux, à la surprise même du président de la commission, ont demandé une lettre dûment signée du Président de la République ou des barons leur indiquant clairement la consigne du vote.


L’opposition a tenu donc de voter pour l’histoire; elle a fait d’énormes concessions en votant favorablement un texte qui allait contre ses intérêts et ceux de la Nation. Ce faisant, elle vient de montrer que le camp présidentiel constitue l’obstacle majeur au processus démocratique. Le camp UNIR a préféré garder une constitution dont le tripatouillage en 2002 lui assure la mainmise sur l’appareil de l’Etat et les institutions, et par conséquent la pérennité du système.
Le Togo vient de consacrer en plein multipartisme le règne du parti unique.

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