Que ceux qui avaient encore de légers doutes sur le complot politique ourdi contre l’ancien Ministre de l’administration territoriale les lèvent sans ambages. Pour le Prince et son clan, Pascal Bodjona est l’homme à abattre par tous les moyens. Et ils le prouvent chaque jour un peu plus.
Ils le prouvent tellement qu’ils ont fini par mettre par terre toutes les lois de la République, toutes les lois de la nature, toutes les valeurs morales et éthiques qui définissent les Kabyè juste parce qu’ils cherchent la tête tant redoutée de cet homme de Kouméa.
Tenez, Monsieur Dominique Hodabalo Bodjona ancien ministre de la santé et ancien Directeur général de Togopharma a rendu l’âme le 17 juin passé. Ce dernier représente aujourd’hui, le chef de la grande famille Bodjona et l’oncle paternel direct de Pascal Bodjona. Il sera inhumé à Kouméa, son village natal, le 04 juillet prochain.
Naturellement, tout le monde se dit que les obsèques de ce patriarche de la famille Bodjona se feront en présence de toutes ses filles et fils, en présence de tous ses neveux et cousins. Mais hélas ! Les dirigeants-politicards togolais en ont décidé autrement.
Cette inhumation se fera en l’absence de Pascal Bodjona, l’étoile polaire de cette grande famille qui a tout donné du père en fils pour aider le régime Eyadema et celui de Faure à s’installer.
Ces dirigeants-politicards que le Togo a le malheur de connaître ont décidé d’empêcher le premier directeur de cabinet de Faure Gnassingbé d’enterrer dignement son parent défunt.
En effet, abusivement soumis à un contrôle judiciaire sans base légale, tiraillé de toutes parts par les autorités judiciaires et politiques du Togo, Pascal Bodjona a conscience d’être vraiment traqué et il fait bien de rester habile et légaliste en respectant les illégaux prescrits fomentés contre sa personne.
C’est justement pour cette raison que dès le 23 juin dernier, suite au décès de son oncle et dans la perspective de l’inhumation de ce dernier, Pascal Bodjona a adressé une demande au juge d’instruction chargé de son dossier afin que ce dernier l’autorise à se rendre à Kouméa, sa terre natale en vue de préparer et prendre part aux obsèques de celui-là qu’il considère aujourd’hui comme son père après le décès, en août 2011 de son vrai géniteur.
En principe et selon la loi, le juge avait un délai maximum de 5 jours pour prendre l’ordonnance autorisant Pascal Bodjona à sortir de Lomé. Mais hélas, hélas !!! Le juge d’instruction et le Procureur de la République ont été bien instruits par qui de droit de ne pas donner cette autorisation.
Et pourtant, il nous est dit ici que Pascal Bodjona est poursuivi dans une banale affaire de droit commun qui, en principe n’a rien à voir avec la politique encore moins avec l’inhumation d’un mort.
Qu’est-ce qui peut alors expliquer le refus des autorités togolaises de donner l’occasion à Pascal Bodjona d’inhumer son parent ? C’est tout simplement effarant et abasourdissant !!!
L’on est bien dans le contexte de l’immoralité totale, de la dépravation avancée et éhontée de nos mœurs. Le Togo est manifestement par terre. Nos dirigeants ont complètement pété les plombs.
Mais voyons !!! L’on va où avec ce genre de pratiques malsaines et indécentes ?
Pour dire vrai, ce qui se fait aujourd’hui à la justice togolaise comme dans bien d’autres secteurs du pays ressemble de près à une démence. Il y a incontestablement une faillite de l’Etat, tout se fait à la renverse, sans logique ni raison.
Comment peut-on expliquer ce ridicule dont les dirigeants du Togo font montre au point même de se jouer des défunts ?
Il faut peut-être rappeler à nos lecteurs, que le contrôle judiciaire sous lequel les politicards-dirigeants togolais ont placé Pascal Bodjona ne repose sur rien de juridique surtout après l’annulation de la procédure qui l’avait inculpé et placé sous mandat de dépôt pendant 7 mois à la gendarmerie nationale. Cette annulation, de toute évidence balaie tout du revers de la main.
L’action publique initiée contre cet homme a été purement et simplement éteinte le 06 décembre 2013 par les magistrats de la chambre d’accusation qui ont conclu que les acteurs judiciaires ayant séquestré l’homme de Kouméa ont agi en marge de la loi.
Mieux, ils ont mis les dépens à la charge du trésor public, conformément aux prescrits de l’article 188 du code de procédure pénale qui dit clairement que la chambre réserve les dépens si l’action dont elle a eu à connaître n’est pas éteinte, dans le cas contraire, elle les liquide et les met à la charge de la partie qui a succombé. C’est exactement ce qu’elle a fait en mettant les dépens à la charge du trésor public qui a évidemment succombé dans cette procédure acrobatico-atypique.
Que veut-on encore à Pascal Bodjona en l’inculpant à nouveau et en le plaçant sous contrôle judiciaire sans base légale ? Il faudrait rappeler aux charcutiers du droit au Togo que le contrôle judiciaire est une mesure de la mise en liberté provisoire.
Autrement dit, il est inconcevable en droit de placer un prévenu sous contrôle judiciaire juste après l’interrogatoire de première comparution. Cela n’existe nulle part dans le code de procédure pénal togolais.
Que nos juges recourent aux articles 92 et 119 du code de procédure pénal pour s’en convaincre davantage. L’on n’accorde une mesure de liberté provisoire assortie au besoin d’une ordonnance de contrôle judiciaire que si le bénéficiaire est demandeur. Ce n’est pas le cas de Pascal Bodjona dans cette procédure….