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Interview : Mme Madeline Moukamabano, ex journaliste à Radio France Internationale (RFI) et de France Culture
Publié le mercredi 2 juillet 2014  |  icilome




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Togo - Mme Madeline Moukamabano, ex journaliste à Radio France Internationale (RFI) et de France Culture, fait partie des experts aux côtés des états généraux de la presse togolaise tenue du 30 au 2 Juillet 2014 à Infa de Tové, à Kpalimé. L'ex journaliste, dans l'une de ses communications, a partagé ses expériences . Nous lui avons tendu notre micro et c'est avec plaisir qu'elle a répondu à nos questions. Lisez.


iciLome.com : Bonjour madame : Présentez-vous

Madeleine Moukamabano : Je suis Madeleine Moukamabano, ancienne journaliste à Radio France internationale (RFI) et à France Culture.

iciLome.com : Vous êtes à Kpalimé, environ 120 km de Lomé pour les états généraux de la presse togolaise. Quelle appréciation faites-vous des travaux ?

Madeleine Moukamabano : J'ai été convié à cette assise par une agencedes Nations unies, le PNUD (ndlr : Programme des nations unies pour le développement). J'ai vécu dans ce domaine pas mal de programme notamment l'approche des élections, le programme de formation de journalistes. Comme j'ai une petite connaissance de la situation des journalistes dans les pays africains, j'ai trouvé que c'était une occasion aussi de voir ce qui se fait dans la presse togolaise que je ne connaissais pas avant. Ces assises ont été une occasion de voir ce qui se passe dans le pays. J'ai écouté tout ce qui a été dit, que soit à propos au niveau de la formation, au problème de cadre juridique, le problème de survie même de certains médias, des gens
soulignaient même que c'est quelque chose très important pour le pays.

Ce que je retiens de tout ça c'est qu'on rencontre au Togo, les mêmes problèmes qu'on rencontre un peu partout en Afrique : toujours c'est des problèmes de formation, de moyens financiers, et en même temps, quand on parle des deux cela débouche sur le problème de qualité.

Icilome.com : Dans votre communication vous avez dénoncé le fait que les autorités africaines accordent plus ou aiment parler aux médias occidentaux au détriment des médias locaux. Qu'est-ce qui vous amène à faire ce constat ?

Madeleine Moukamabano : C'est un constat que moi aussi j'ai fait. Je ne parle pas de ce qui se passe dans les pays bien sûr, mais je me suis rendu compte que dans les rencontres internationales des journalistes occidentaux, peu importe la couleur, avaient plus d'accès aux responsables politiques africains que les journalistes africains venant d'Afrique. Je ne peux pas vous dire pourquoi. Je crois que
c'est pratiquement aux journalistes africains, journalistes
travaillant en Afrique, de se poser la question, est-ce que c'est une façon de dire à l'opinion internationale parce que ce sont des médias internationaux et plus important que l'opinion internationale est plus importante, je ne crois pas. Est-ce que c'est parce que à travers ces médias, on fait passer ou envoyer des messages aux bailleurs de fonds,
pour le moment je n'ai que des hypothèses que je pose. Je ne peux même pas parler à la place des autorités politiques africaines, de dire pourquoi il y a cette tendance.


iciLome.com : Quand on demande de prodiguer de conseils aux journalistes togolais sur ce qui est du devenir de la presse, quel est le message que vous aimeriez leur adresser ?

Madeleine Moukamabano : Je ne suis pas assez bien placée pour parler du devenir ou conseiller les journalistes du Togo. Je suis journaliste comme vous sauf que je travaillais dans un autre contexte mais, je regarde un peu ce qui se passe en Afrique et d'abord, en ce qui
concerne la liberté de la presse qui a été le premier point abordé à ces états généraux, je pense que vous, vous avez fait des avancés considérable au Togo. Je rappelle que la liberté de la presse n'est pas acquise, elle n'est jamais acquise, peu importe les pays, peu importe les avancées démocratiques, il y a des lois qui protègent mais dans la pratique, je crois que tous pouvoirs où qu'ils soient, tous les pouvoirs du monde, ont toujours essayé et essaie de
contrôler la presse. C'est à la presse de s'organiser, les règles et les lois existent mais partout si on peut se mettre les journalistes dans la poche, si on peut les empêcher de parler de telle ou telle chose, de tel sujet qui gêne, le politique le fera. Donc, je pense que cette liberté pour la conserver, la liberté ne se donne pas, il faut se battre pour l'arracher régulièrement, se battre pour ne veut pas
dire aller marcher, ça ne suffit pas, c'est aussi la façon de faire son travail professionnellement, c'est montrer de la qualité qui sont indispensables.

iciLome.com : Est-ce que le métier de journaliste nourrit son homme ?

Madeleine Moukamabano : Alors, oui ! Je suis ancienne journaliste de RFI avec un salaire confortable, de ce côté-là, le métier de journaliste nourrit son homme mais je connais aussi l'Afrique, je parcours l'Afrique, je sais qu'il y a beaucoup de journalistes. Je dis on ne relève pas le défi du professionnalisme dans les médias avec des journalistes mendiants. J'ai vu dans certains pays des journalistes
qui n'ont rien. J'ai vu dans un pays anglophone dont je tais le nom où des journalistes étaient payés par les gens qu'ils interviewent. Ce n'est pas comme ça qu'on construit le professionnalisme. On a besoin d'une presse professionnelle et indépendante.

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