Togo - Le rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi de réformes politiques lundi 30 juin dernier, à la dernière séance clôturant la première session ordinaire parlementaire continue de susciter des réactions. Pour Jean Kissi, secrétaire exécutif de la coalition Arc-en-ciel intervenant sur la radio Victoire FM vendredi, ce qui s’est passé est « inqualifiable » et rime avec une conservation de pouvoir.
Pour lui, le gouvernement togolais et le président du conseil des ministres ont nargué une fois encore les Togolais et la communauté internationale.
« C’est malheureux que l’instinct de conservation de pouvoir puisse amener à tout bloquer, mêmes ce qui peut permettre de donner confiance à la communauté internationale pour qu’on puisse continuer de soutenir l’économie togolaise.
C’est malheureux ce qui peut pousser à bloquer tous les espoirs d’une population à cause d’un instinct de conservation de pouvoir au profit d’un homme qui s’installe dans une dynastie qui n’existe plus dans ce siècle », a-t-il indiqué avant de faire savoir que dans l’état actuel des choses, « il n’y a plus de gouvernement légitime au Togo ».
Cependant, le secrétaire général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) penche pour « beaucoup de choses » qui peuvent se passer au moment de l’intersession parlementaire et dit qu’il appartient « dès maintenant » à l’opposition de « dérouler le rouleau compresseur » à travers une « dynamique unitaire » si elle veut l’alternance en 2015.
« Ceci nous permettra d’avoir le rapport de force », a-t-il ajouté.