Après avoir affirmé que les députés du parti au pouvoir ont voté à la majorité contre le projet de loi relatif à la révision constitutionnelle déposé par le gouvernement sur la table de l’Assemblée nationale, l’Action pour la Protection des Droits de l’Homme et le Développement Social (APDHDS) fait savoir que Faure Gnassingbé tente de s’éterniser au pouvoir.
Par un communiqué dont l’Agence Afreepress a reçu copie, l’association dirigée par l’ancien député Nicodème Habia dit « si Faure Gnassingbé dit non à l’alternance, le peuple souverain le fera partir très bientôt de gré ou de force même s’il a une armée toute acquise à sa personnalité ».
La seule arme pour y arriver, soutient l’APDHDS, c’est la voie des manifestations qui doivent, selon l’association être « le refrain » et le « pain quotidien » contre les abus du pouvoir.
« Aujourd’hui, si l’opposition parlementaire peut manifester devant les locaux de la Représentation nationale pour demander l’arrêt des poursuites judiciaires enclenchées contre le député TARGONE, force est de constater que cela ne doit pas s’arrêter là. Au contraire, cela doit être le déclanchement de toutes les manifestations qui doivent faire fléchir le pouvoir et qui nous permettront d’arracher de ses mains ce que nous voulons fondamentalement et qui pourront garantir l’alternance et la sécurité juridique dans notre pays », indique le communiqué.
A l’endroit de ses collègues les députés de l’Union pour la République (UNIR), Nicodème Habia dit qu’en choisissant de rejeter ce projet de loi, ils ne protègent pas le pays.
Au lendemain des discussions du dialogue politique de Togo Telecom 2, le gouvernement a pris l’initiative de déposer sur la table de l’Assemblée na tionale un projet de loi portant révision de la Constitution en certains de ces dispositions, la limitation à deux (2) du mandat présidentiel et le changement du mode de scrutin d’un tour à deux. Le 30 juin dernier, à une grande majorité, les députés ont voté contre ce projet.