Togo - Malgré les efforts de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), le phénomène demeure une préoccupation majeure dans les communautés et prend des proportions alarmantes.
Telle est la situation qui a convié les acteurs de la promotion de la femme et de la jeune fille et les confessions religieuses, ce mardi à Lomé, à une rencontre pour la consolidation des argumentaires religieux et traditionnels de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).
Organisé avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la rencontre vise l’implication des chefs religieux et traditionnels, « canaux d’informations » dans la lutte contre le phénomène pour des résultats « probants ».
Selon les organisateurs, la présente réunion fait suite à celle de 2011 à l’issue de laquelle une ébauche d’argumentaires religieux et traditionnels avait été élaborée. Elle compte doter les chefs religieux d’un document pouvant permettre de monter les éléments des religions interdisant la violence faite aux femmes et aux filles.
« Aujourd’hui nous ouvrons cet atelier sur les argumentaires religieux qui doivent aider à lutter beaucoup plus contre les violences basées sur le genre qui affectent principalement les femmes et les filles. Les participants sont des actifs parce qu’ils nous aident déjà par la sensibilisation dans leurs localités et ils interviennent aussi dans la résolution des cas de violences en interdisant que les gens ne s’en prennent aux femmes et aux filles », a expliqué Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation.
Pour elle, il est question aujourd’hui, de passer à une vitesse supérieure d’où la nécessité d’avoir un argumentaire qui pourra convaincre les fidèles de chaque religion que la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles est inacceptable dans les religions.
A la fin de la rencontre, un argumentaire sera adopté et servira à tous les chefs religieux de pouvoir montrer concrètement à leurs fidèles les éléments qui interdisent la violence à l’égard des femmes.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a connu la participation du représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Docteur Koffi Justin et d’autres responsables administratifs et religieux.