Les présidents de clubs du Togo ont lancé hier un Conseil. Son nom, c’est le CPCF (Conseil des Présidents de Clubs de Football). Il a été porté à la connaissance du public sportif et de la presse à Lomé par les présidents de clubs de football du Togo. Pour quoi un tel regroupement surtout à quelques mois de l’élection à la FTF et lors de la trêve d’une saison de football ? Les initiateurs de ce projet ont leur réponse.
Selon le président de ce conseil, Winny Dogbatsè, également président de Gomido Football Club, l’idée de création du CPCF est venue de plusieurs constats. Il a cité entre autres, les blessures liées au rythme marathon du championnat de D1, la programmation des matches de championnat sur le mercredi occasionnant des pertes énormes à combler par les présidents de clubs, les problèmes d’arbitrages, la violence sur certains stades, l’absence de notification d’homologation des matches… A en croire Winny Dogbatsè et ses collègues, ce sont là des situations qui ont amené les présidents de clubs à se retrouver pour la première fois le 15 juin 2014 puis le 06 juillet de cette même année pour définir la ligne de conduite à suivre. Ceci, non pas pour contrer la FTF (Fédération Togolaise de Football) mais pour accompagner cette dernière dans la gestion du championnat en parlant d’une seule et même voix. Et comme on pouvait s’y attendre, ils n’ont pas attendu une autre rencontre avant de donner leur point de vue sur la seconde phase du championnat. Le CPCF entend demander à la FTF, la suppression des matches de mercredi lors de la phase retour et aussi y voir clair dans le dossier de la signature de police d’assurance au nom des joueurs des différents clubs de l’élite.
Tour à tour, les intervenants qui ont répondu aux questions des journalistes ont tenu à faire comprendre à tous que le CPCF n’est dirigé contre personne, car c’est une association constituée sur la base de la loi de 1901 et pour aujourd’hui, demain et après demain, pour défendre valablement les intérêts des présidents de clubs et donner un visage appréciable au football national. « Nous les présidents de clubs, nous ne sommes pas des ennemis, nous voulons instaurer un climat de convivialité », a précisé M. Dogbatsè.
Quant aux questions qui ont fusé sur une éventuelle idée candidature pour la présidence de la FTF dont le congrès électif peut avoir lieu début novembre 2014, qui se cacherait derrière la démarche du CPCF, l’on se veut catégorique. « Le CPCF n’est pas diriger contre quelqu’un. Si un membre veut être candidat, au moment opportun, vous le saurez. Mais pour l’instant, nous avons des problèmes à régler et nous y attelons », ont indiqué les initiateurs. En tout cas selon le président du CPCF, « même si on n’est pas président de fédération, on peut faire beaucoup de choses pour son pays. Il faut qu’on se serre les coudes pour aller de l’avant ».
Il a expliqué l’absence de clubs de deuxième division dans le lot des pionniers de ce conseil par une volonté de « commencer avec un noyau en attendant que les clubs de D2 ne s’organisent pour les rejoindre ».
Il est à noter que sur les 12 clubs de l’élite, 10 auraient répondu favorablement l’initiative sauf, Maranatha et Agaza. Le bureau exécutif du CPCF, composé de sept membres, est dirigé pour un mandat de quatre ans par Gomido de Kpalimé et son président. La vice-présidence a été confiée à ASKO de Kara, alors que l’AS Douanes s’occupe du Secrétariat général. On retrouve également dans ce bureau Unisport, Anges et Sémassi.
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