Dans un mémorandum rendu public mardi, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) accuse le gouvernement de n’avoir pas mis en œuvre les 22 engagements pris auprès de l’Union Européenne en 2004 notamment sur le point concernant les élections locales.
Aujourd’hui, il y a lieu de constater que 10 ans après s’être engagé auprès de l’UE à organiser des élections locales dans un délai d’un an, le gouvernement togolais n’a encore mis en place aucun calendrier pour la tenue de cette consultation.
Le mémorandum dont le but est de dénoncé « le refus obstiné du régime RPT/UNIR de réaliser les réforme politiques », relève que 8 ans après la signature de l’Accor politique global (APG), les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales préconisées, demeurent toujours lettres mortes, malgré les nombreux engagements pris par le gouvernement.
Ce mémorandum qui fait suite au rejet du projet de loi de révision constitutionnelle comportant, notamment, la limitation du mandat présidentiel et la recomposition de la Cour Constitutionnelle et le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du président de la République.
L’ANC dont le leader est actuellement en tournée en Europe pour demander aux partenaires du Togo d’exercer des pressions sur le gouvernement pour réaliser les réformes demandées, dénonce une violation flagrante et inacceptable de l’APG et exige un déverrouillage du système électoral.
Ainsi, le parti de Jean-Pierre Fabre demande à la CEDEAO, au Groupe de 5 à aider le gouvernement et la classe politique togolaise à reprendre, dans un cadre structuré et transparent, le véritable dialogue politique recommandé au titre des 22 engagements et confirmé par l’APG.
Le but est de parvenir à « l’adoption et de la mise en œuvre effectives des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales convenues dans le cadre de l’APG et conformément aux recommandations des missions d’observation électorale ainsi que des missions d’experts, notamment, celles des Nations-Unies et de l’UE ; de la préparation et de l’organisation des élections locales et de l’élection présidentielle à venir, sur une base consensuelle d’équité et de transparence ».