Nous vous informions hier mercredi de la tentative d’immolation par le feu d’un professeur de Français et d’histoire-géographie au marché de Gbéké à Vogan, ville située à une centaine de kilomètres au Sud-est de Lomé. Admis au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) Sylvanus Olympio à Lomé où il était sous soins intensifs, il a finalement succombé à ses blessures selon les informations reçues dans la journée d’hier.
Les faits
Selon les témoins qui ont assisté à la scène, le vieil homme est allé se ravitailler en carburant au bord de la route le matin du 07 juillet, s’en est aspergé et s’est mis le feu avec une buchette d’allumette qu’il a demandée à ses enfants, la veille du drame de lui acheter. Voici le témoignage d’un de ses anciens élèves qui a décrit la scène à la presse. « La veille il a demandé à ses enfants de lui acheter un paquet d’allumettes. Le lendemain matin, il est sorti de chez lui, a salué tout le monde et est allé acheter du carburant dans une bouteille auprès des revendeurs. De là, il est entré dans le marché et cinq minutes après son entrée, on a remarqué que de la fumée se dégageait d’un hangar dans le marché. Quand les gens ont accouru, ils ont remarqué qu’il s’est aspergé d’essence, a cassé la bouteille et s’est mis le feu. Il a été secouru, transporté à l’hôpital avant d’être évacué à Lomé pour des soins intensifs. Il faut remarquer qu’avant l’arrivée des secouristes, il a été sérieusement consumé».
Quel peut être le mobile qui a sous-tendu cet acte qui ne se passe pas tous les jours. Selon son élève, « depuis un temps, il répète aux gens qu’il veut mourir, mais malheureusement personne n’a pris au sérieux ses menaces. On ne sait pas au juste ce qui a pu motiver son acte. Pour certains, il aurait pris la femme de quelqu’un qui a menacé de le punir. Mais il faut reconnaître que quand de telles choses se passent, chacun invente sa propre version des faits », a-t-il indiqué avant d’ajouter, « selon ses enfants, il a souffert de troubles mentaux. Il en été soigné et a repris les cours. Apparemment, il ne souffrirait plus d’aucune pathologie au moment où il posait son acte ».