L’opposition togolaise, réunie au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST), a dénoncé, jeudi à Lomé, le rejet en bloc par les députés du parti au pouvoir d’un projet de loi de révision constitutionnelle.
''Le vote de rejet émis par la majorité parlementaire UNIR-UFC, sur un texte fondamental proposé par le gouvernement, est une véritable supercherie qui cache mal la réticence du gouvernement RPT/UNIR/UFC à honorer les engagements politiques souscrits devant le Peuple Togolais et la Communauté internationale'', ont indiqué les responsables du CST dans une déclaration lue au cours d'une conférence de presse.
Lundi dernier, les députés de la majorité parlementaire (UNIR-UFC) ont rejeté par 63 voix sur 91 suffrages exprimés, le projet de loi de révision constitutionnelle proposé par le Gouvernement et soumis à la plénière de l'Assemblée nationale.
Les membres du CST soulignent ne pas comprendre, qu'un gouvernement qui a obtenu par un vote l'investiture favorable, émis par sa majorité sur un programme de gouvernement qui comprend les réformes institutionnelles et politiques, ne puisse amener cette majorité à voter effectivement ces réformes qui font partie de son programme.
‘'C'est la volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir sans possibilité offerte à l'alternance dans notre pays qui en est la source'', a déclaré à la presse Isabelle Ameganvi présidente du groupe parlementaire ANC ADDI membre du collectif Sauvons le Togo.
Selon elle, le gouvernement togolais ‘'n'a aucune envie de régler ces problèmes préalables'' avant l'élection présidentielle de 2015 qui, pourtant, souligne-t-elle, doit se passer ‘'dans l'équité la transparence et la paix''.
Les reformes proposées concernent surtout la limitation du mandat présidentiel.
Selon la proposition de loi, le président de la république est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois.