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Neuvième recommandation : Nommer d’ici la fin de ce mois, le Ministre de la Santé
Publié le jeudi 10 juillet 2014  |  Autre presse


© Autre presse par DR
Mark Dybul, patron du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme avec le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu


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Du 24 au 26 juin, le Ministère de la Santé était en atelier de revue de ses activités pour l’année 2013. C’est le second exercice d’évaluation du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2012-2015), après celui de 2012. En cette année, 12 recommandations ont été prises. Mais, deux ans après, seulement trois ont fait réellement l’objet de mise en œuvre. Pour cette dernière revue, au total 8 recommandations ont été prises.


Elles ont trait à l’amélioration du fonctionnement du système de santé. Mais à voir de près, il y a lieu de dire que les participants à cette revue ont oublié d’adopter une neuvième recommandation fondamentale: la nomination du Ministre de la Santé.

C’est par crainte ou un oubli ou encore le mélange des deux? En tout cas, le constat est là, les délégués n’ont pas eu le courage de dire cette vérité à l’autorité. Mais que ce soit, les acteurs nationaux, les partenaires au développement et les acteurs de la société civile, tous savent que cette administration dont ce ministère fait l’objet, a trop duré et elle ne concoure pas à résoudre fondamentalement les problèmes.


C’est vrai, le Ministère de la santé est rattaché à la Primature. Autrement dit, c’est le Premier Ministre qui fait office du Ministre de la Santé. C’est bien ! D’aucuns pensent que c’est la personne de Monsieur Ahoomey-Zunu qui pose problème. Non, loin de là. Il est un homme de qualité qui peut valablement diriger ce Ministère. Mais voilà, il se fait que c’est le Premier Ministre, la deuxième autorité politique après le Chef de l’Etat. Tout ceci, pour dire que, c’est un personnage hyper chargé et occupé. Le portefeuille du Ministère de la santé est aussi lourd que sensible. Monsieur Ahoomey-Zunu fait sûrement son possible. Mais, de grâce, il ne s’agit pas de faire son possible. Il s’agit de faire le maximum. Ce maximum, il ne pourra pas le faire même ayant toute la volonté. Or, actuellement, le secteur de la santé a besoin d’un leader entièrement consacré et dévoué. Car, le bateau file droit vers la dérive.


La prise de décisions

Les navettes que font les techniciens du Ministère de la Santé à la primature, pour présenter ou expliquer telle ou telle chose au Premier Ministre, afin qu’une décision soit prise, sont souvent de durs parcours de combattants.

Les temps d’attente, le report de rendez-vous, l’impossibilité de s’entretenir, le grand dispositif protocolaire de la primature, constituent un goulot d’étranglement pour la fluidité dans la conduite des affaires de santé publique.

Dans le dispositif stratégique du Ministère de la Santé, le Directeur d’un district sanitaire peut appeler directement le Ministre de la Santé pour décision urgente avant même d’informer ses chefs hiérarchiques. Mais est-ce possible dans le cas actuel? Rien n’est sûr.

La difficulté chez les partenaires est pareille. Même pour le citoyen lambda qui voudrait voir le Ministre sur un sujet de santé publique, cela n’est pas possible.


Conséquence

Est-ce pour une raison politico-stratégique ou c’est du fait qu’on n’arrive pas à trouver la personne idoine? Seuls, le Chef de l’Etat et sûrement le Premier Ministre doivent être dans ce secret. Mais techniquement parlant, le fonctionnement est lourd.

Tout compte fait, dans une situation où le Ministre de la Santé n’est pas toujours connu et le nouvel organigramme traîne à prendre forme, il faut dire que tous les dysfonctionnements administratifs et techniques dans le système de santé, sont avant tout attribués à celui qui a le pouvoir de le changer.

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