Le consul du Togo à Dakar, Pascal Blewussi Daugbey, a dénoncé au cours d’un entretien exclusif accordé à APA, l’échec du nouveau dialogue entamé à la mi-mai entre les protagonistes de la vie politique au Togo, appelant notamment l’opposition à revoir sa stratégie.
La classe politique «vient de passer encore dix jours de dialogue sans résultats », a déploré M. Daugbey avant d’imputer cet échec à l’opposition sur à la séparation des protagonistes sur plusieurs désaccords en direction de la présidentielle de 2015 dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« Si aujourd’hui, le président Faure Gnassingbé tend la main à l’opposition, c’est une bonne chose (…) mais « il y a une politique du ventre chez nos opposants, et les gens sont là juste pour leur orgueil », a-t-il affirmé.
« Pour diriger un peuple il faut souple, tolérant patient. Or dans l’opposition actuelle n’a pas en son sein ce genre de leader », a martelé M. Daugbey.
L’opposition dite radicale soutient souvent que « Gilchrist Olympio a tort de rejoindre le camp de Faure Gnassingbé » mais l’invité de APA dit ne pas voir la chose de cette manière.
Il est aussi revenu sur la question de la présumée trop grande implication de l’armée togolaise dans la vie politique nationale, et qui justifierait l’intransigeance des opposants.
« L’armée togolaise d’aujourd’hui s’est démocratisée et on ne peut pas lui imputer les problèmes politiques au Togo mais plutôt à l’opposition », a-t-il dit.
« Ce sont les hommes politiques qui n’aiment pas leur pays, et qui cherchent leur intérêt personnel sinon l’armée n’a rien à voir avec le jeu politique d’aujourd’hui au Togo », a conclu Pascal Blewussi Daugbey.