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Zone Franche togolaise /Soutenus par SADD et la CSTT 160 ex-travailleurs de Wacem Paper Bags, licenciés depuis un an réclament leurs droits
Publié le vendredi 11 juillet 2014  |  Telegramme 228


© Autre presse par DR
Les phosphates: fer de lance de l`économie togolaise durant de longues années.


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Réclamant de meilleures conditions de travail, ils ont été licenciés en juillet 2013. Eux, ce sont les 160 ex-travailleurs de l’entreprise Paper Bags, filiale du Groupe Wacem. Appuyés par SADD (Solidarité Action pour le Développement Durable) et la CSTT (Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo), ces derniers étaient face à la presse ce vendredi à Lomé.
Ceci pour dénoncer le silence orchestré sur les gouvernants sur les traitement inhumains et dégradants que vivent les travailleurs des trois filiales de Wacem mais également réclamer le versement de leurs droits, induits par leur licenciement jugé abusif.


Selon la déclaration liminaire, les organisations partenaires SADD et CSTT, expriment leur «préoccupation par rapport à la violation massive des droits des travailleurs/euses de Wacem et ses filiales notamment Paper Bags », demandent « la reprise effective et la restauration des travailleurs/euses licenciés dans leur droit » et aussi, demandent « l’interdiction du régime de tâcheronnat pour l’entreprise Wacem et ses filiales qui ont le plus souvent des emplois permanents ».


Au cœur de dénonciations faites par des travailleurs, le recours de l’entreprise Wacem, il y a le recours abusif au « tâcheronnat » un régime qui permet à la multinationale de sous traiter l’emploi de sa main d’œuvre à des personnes qui endossent le rôle d’employeur mais qui se refuse de se soumettre aux lois qui encadrent ce régime. Les 160 ex-travailleurs disent se soulever contre ce régime utilisé par Wacem comme un moyen pour se déresponsabiliser des violations dont les « tâcherons » se rendent coupables à l’égard des travailleurs ».
Que vivent les travailleurs?


Pour des emplois pourtant permanents, cette entreprise recourt à des contrats annuels répétés avec les tâcherons qui ne peuvent donc pas faire des contrats de travail à durée indéterminée avec les travailleurs/euses. De même, cette précarisation ne permet pas aux tâcherons de faire jouir aux travailleurs/euses, les droits à eux reconnus par la législation en vigueur.

Et pour les travailleurs/euses de Paper Bags, malgré les dangers que présente la fabrication des sacs plastiques pour leur santé et leur sécurité, ils n’ont droit à « aucun équipement de protection adapté (casque, masque etc) » que doit fournir l’employeur, « ils ne bénéficient d’aucune sécurité sociale, car ils ne sont pas déclarés à la Caisse Nationale de Sécurité sociale, ni les maladies, ni les accidents professionnels (pourtant récurrents) ne sont couverts », « les ouvriers travaillent entre 48 h et 72 heures par semaine, la plupart du temps debout, sous des températures étouffantes », « ils n’ont droit à aucun congé payé », et enfin, « le salaire mensuel minimum est fixé en zone franche à 35.000 F cfa, mais les travailleurs de Paper Bags ne touchent en moyenne que 20.000 F cfa par mois, somme largement insuffisante pour vivre dignement ».

Ce sont là des situations ou manquements graves qui ont occasionné de graves accidents professionnels invalidants sur certains employés. Selon un témoignage fait par une des personnes licenciés, un collègue travaillant sur l’une des machines dangereuses utilisées pour produire les sacs, a vu son bras amputé alors que d’autres ont eu des doigts coupés par les machines. Ces derniers n’auront pour soins que les premiers soins couverts par l’employeur. Et comme indemnité, on ne leur proposera que la somme de 135000 pour des membres qu’ils sont perdus à vie et l’incapacité de travailler à laquelle ils doivent faire face. Ainsi, naturellement comme c’est de tradition draconienne à Wacem, ils seront licenciés puisque ne pouvant plus servir.

Ce sont là des points de dénonciation qui ajoutés à des revendications de signature d’un contrat de travail écrit, la déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale, la mise à disposition des équipements de protection adaptés, l’augmentation de salaires, et le respect des heures de travail et le droit aux congés payés qui auraient valu aux 160 personnes leur licenciement.

G.K, Lomé





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