L'Unicef a déclaré vendredi que les rumeurs et les dénégations sur le virus Ebola contribuaient à la propagation de la maladie et exposaient encore plus de personnes.
Dans un communiqué, l'Unicef indique que ses partenaires " étendent leurs activités dans la région pour enrayer la propagation de la maladie en combattant les rumeurs, les peurs et les idées reçues".
"En réponse, l'Unicef intensifie ses efforts dans sept pays, la Guinée, la Sierra Léone, le Liberia, la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Mali et la Gambie, pour éviter une nouvelle propagation de ce virus, par le biais de messages diffusés par téléphones portables et par des campagnes de communication conventionnelles et non-conventionnelles à la télévision, à la radio et dans les médias imprimés de masse", indique ce communiqué.
Ce communiqué, signé par le directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Manuel Fontaine, déclare que " certaines personnes continuent de nier la réalité de cette maladie. D'autres croient qu'il n'est pas nécessaire de la soigner".
"Avec plus de 850 cas signalés par l'Organisation mondiale de la santé en Guinée, au Liberia et en Sierra Léone, ce foyer d'Ebola, le premier en Afrique de l'Ouest, est devenu une menace régionale majeure, sans précédent en durée et en ampleur.
"Les idées reçues, la résistance, la dénégation et parfois l'hostilité de certaines communautés compliquent considérablement la réponse humanitaire destinée à contenir cette épidémie", a déclaré M. Fontaine.
"Cette réponse ne se limite pas aux soins médicaux", a-t-il dit, ajoutant : "si nous voulons briser la chaîne de transmission de l'Ebola, il est essentiel de combattre la peur qui entoure cette maladie et gagner la confiance des communautés."
"Nous devons frapper à toutes les portes, visiter tous les marchés et propager l'information dans chaque église et chaque mosquée. Pour cela, nous avons besoin d'urgence de davantage de personnes, de fonds, et de partenaires."
Cette semaine, l'OMS a réuni les gouvernements, organisations non gouvernementales, organisations intergouvernementales régionales et agences des Nations unies pour convenir d'un ensemble de mesures prioritaires pour faire face à l'Ebola, pour la première fois depuis le début de cette crise.
"Des informations claires et rapides sur le virus et les méthodes de prévention sont indispensable. Le mouvement de la population à travers les frontières est un facteur aggravant qui a alimenté la propagation de la maladie d'un pays à l'autre", a déclaré l'Unicef.