Resté quelque peu en marge du débat politique actuel, le parti de Francis Ekon, la Convergence patriotique Panafricaine (CPP) a, par le biais d’un communiqué parvenu à l’Agence Afreepress, invité tous les acteurs politiques à un dépassement de soi, « afin qu’au nom de l’amour de la patrie, les points consensuels des réformes fassent l’objet des propositions de loi dans les jours à venir et que les précisions du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC) rénové selon lesquelles les réformes ne disposent que pour l’avenir soient réaffirmées ».
Après analyse de la situation, la CPP s’étonne du fait que la priorité des réformes est «délaissée» et «oubliée» au profit de l’urgence des modalités d’application. Sinon, se demande la CPP, comment peut-on demander que des textes qui n’existent pas encore soient d’applicabilité «immédiate» ou «rétroactive»?
«Maladroitement, dans la dynamique de l’incompréhension ambiante, quelques acteurs politiques ont fini par faire de la pertinence des réformes un épouvantail à l’endroit de certains et une épée de Damoclès vis-à-vis d’autres. Et déjà à la hussarde, on se dispute sur fond d’invectives les modalités d’application, applicabilité immédiate voire rétroactive des textes qui n’existent pas encore. C’est à se demander si par mégarde, certains stratèges politiques n’ont pas fini par prendre leurs désirs pour des réalités », dit le communiqué.
Le 30 juin dernier, l’Assemblée nationale a rejeté par 63 voix sur 91 le projet de loi de réformes constitutionnelles que le gouvernement, après avoir réuni les « propositions et positions » exprimées par les uns et les autres au dernier dialogue politique, a déposé devant elle.
L’opposition parlementaire parle de coup de force du pouvoir qui décline toute responsabilité et pointe du doigt «l’intransigeance» de cette opposition.