C’était attendu depuis le lancement de l’appel d’offres concernant un 3ème opérateur de réseau de téléphonie mobile, que le gouvernement togolais allait faire un revirement en ce qui concerne l’autorisation d’un opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO). Le processus d’acquisition était pourtant lancé depuis un an et demi.
Il semble que c’est la candidature d’Orange, la société de télécoms française, à cette licence qui aurait incité le gouvernement togolais à changer d’approche pour stimuler l’investissement dans le secteur.
Moov Togo, filiale du groupe émirati Etisalat et Togocel, l’opérateur public, sont les deux seuls opérateurs de téléphonie mobile. Ils évoluent d’ailleurs en situation de quasi monopole, offrant les services les plus chers au monde avec des équipements bas de gamme, d’après Pyramid Research, un cabinet de conseil américain spécialisé sur les télécoms et les NTIC.
D’après ce cabinet américain, le marché mobile au Togo a enregistré des revenus de l’ordre de 275 millions de dollars en 2013. Selon ses estimations, ce secteur devrait connaître un taux de croissance annuel moyen de 7% au cours des cinq prochaines années, pour atteindre 363 millions de dollars en 2018.
Néanmoins le revirement des autorités togolaises témoignent de l’amateurisme qui prévaut au sommet de l’Etat. On aura vite compris que les dirigeants togolais ne pensaient pas doter le pays d’outils de communications modernes en réalisant des investissements conséquents. D’où leurs tergiversations. Les dirigeants togolais sont soit incompétents et manquent de vision, ou ils sont juste des prédateurs qui prennent des décisions en tenant compte de leurs intérêts personnels et non celui de la nation.
Les revirements successifs concernant l’attribution d’un troisième réseau de téléphonie mobile ont été répétitifs et incompréhensibles. La prévarication des biens publics et l’impunité des crimes économiques qui caractérisent le gouvernement de Faure Gnassingbé montrent à suffisance que les autorités actuelles plombent l’avenir du pays.