Londres (Royaume Uni) Les autorités togolaises viennent d’annoncer l’expulsion du groupe français Accor de l'hôtel Sarakawa de Lomé dont il assurait la gérance, « pour manquements à ses obligations contractuelles ».
L'Etat togolais, propriétaire de l'Hôtel Sarakawa, a « malheureusement été contraint de demander par voie judicaire l'expulsion d'Accor pour manquements à ses obligations contractuelles ».
Un communiqué officielle précise qu'un appel d'offres sera lancé « pour confier la réhabilitation de l'hôtel et son exploitation à un opérateur de renommée internationale dans la catégorie luxe ».
Le Président du Tribunal de première instance de Lomé a rendu vendredi dernier une décision en vertu de laquelle il a ordonné l'expulsion immédiate du groupe Accor (Accor Afrique et la STIEH) de l'hôtel Mercure Sarakawa et ce, sous astreinte de 500 millions FCFA par jour de résistance.
« Le groupe Accor conteste tant la saisine de ce tribunal que l'ordonnance rendue dont la mise en œuvre précipitée lui cause un grave préjudice, comme à ses clients, fournisseurs et employés, tous devant quitter l'établissement dans l'incompréhension et l'urgence, sans solution de relogement pérenne pour les clients et sans perspective concrète à ce jour de poursuite d'activité pour les employés », indique la groupe français dans un communiqué transmis à APA.
Le gouvernement togolais a de son côté indiqué que « les emplois et les contrats avec les fournisseurs seront préservés ».
Une source proche du dossier a confié à APA que l'Etat togolais a signé avec la Société ACCOR AFRIQUE S.A, le 18 février 1998, un bail pour l'exploitation de l'hôtel Sarakawa, pour une durée de quinze ans à compter de son approbation par décret présidentiel.
Selon les clauses du contrat, le groupe Accor devrait réaliser des travaux de rénovation et d'embellissement nécessaires pour une exploitation selon un standard international « 4 étoiles » et maintenir ce standard tout au long du bail.
« Mais ces conditions n'ont jamais été respectées puisque l'hôtel n'a jamais été exploité selon ce standard mais sous l'enseigne Mercure que le groupe utilise pour ses 3 étoiles », selon une source proche du dossier.
« C'est au mépris des dispositions impératives du traité de l'OHADA et pour se soustraire à la juridiction internationale déjà saisie que le gouvernement togolais a attrait le groupe Accor devant les juridictions locales, qui auraient dû se déclarer incompétentes pour trancher le litige », explique le groupe Accor dans son communiqué.
Le groupe Accor révèle avoir déjà porté le litige concernant le renouvellement du bail consenti par l'Etat togolais devant la Chambre de Commerce Internationale.