Du 25 au 31 août prochain, Lomé, Zalivé et Agbodrafo accueilleront la 5éme édition du festival Afrotitud. Pour éclairer le public sur les innovations et les surprises que lui réserve cette 5e édition, le promoteur Jean Claude Lawdick a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses d'Alain Mouaka.
Qestion : Le Festival international des cultures afro, connu sous la dénomination de « Festival Afrotitud » est à sa 5éme édition cette année. Il aura lieu entre les 25 et 31 août, que devrait-on retenir de particulier concernant ce festival ?
Jean claude Lawdick : Il faut souligner qu’on est parti d’un constat il y a quelques années quand nous nous faisions appelés « Patriot’ », parce que nous étions dans une démarche patriotique pour dire que nous œuvrions à doter le Togo d’une danse urbaine. Après deux éditions nos cris ont eu un écho favorable. Je salue au passage le travail du groupe Toofan et tous les autres groupes qui ont su imposer le Cool Catché en Afrique et dans le monde. Aujourd’hui je crois qu’on peut identifier le Togo par rapport à une danse particulière. Au vu de cet appel qui a eu une réponse positive, on s’est dit qu’il faut soutenir cette dynamique en mettant en place un cadre plus solide. Ce qui explique notre nouvelle démarche : un festival international des cultures afro pour embrasser tout ce qu’il y a comme culture dans l’espace afro-africain. C’est en quelque sorte une célébration de toutes les cultures en Afrique et aussi bien hors d'Afrique.
Q : N’est-ce pas là un poids lourd sur vos épaules et en même temps un défi ?
J.C. Lawdick : La vie elle même est un défi et c’est également un poids que nous portons tous les jours. Je répondrais à votre question par l’affirmative. Quelqu’un de célèbre avait schématisé la culture comme un arbre, composé de racines, de tronc et des feuilles. Les toubabs (homme blanc en wolof) en venant en Afrique, ont juste arraché quelques feuilles et sont partis estimant qu’ils ont tout pris. Mais un arbre, tant qu’il dispose de racines, continue de croître. Cela veut dire qu’à tout moment il peut régénérer et je crois que c’est ce que nous assumons aujourd’hui, un besoin d’œuvrer à montrer aux yeux du monde que l’Afrique existe et existera encore pour longtemps de par sa culture.
Comme quoi, l’Afrique est le berceau de l’humanité, ce n’est pas une déclaration fortuite et je crois que nous sommes aujourd’hui le cachet de cet arbre qui a encore des racines enfouies sous terre. Nous avons notre partition à jouer afin que la culture africaine s’impose. On vient de vivre la coupe du monde en tout cas pour les africains, et les équipes africaines sont tombées comme des mangues mures, c’est vrai elles ont abattu un sacré boulot pour en arriver là, mais au finish elles se sont arrêtées à mi-chemin et de quelle manière !
C’est pour dire que si ailleurs on n’arrive pas à s’en sortir, au moins sur le plan culturel, qu’on tienne le pari pour se faire respecter.
Q : A quoi devraient s’attendre les festivaliers qui seront présents à cette 5éme édition qui se déroulera à Zalivé, Agbodrafo et Lomé ?
J.C. Lawdick : Je crois qu’on peut identifier deux aspects, le premier : Les formations. Puisqu’on n’est pas là pour juste faire la fête, boire et se saouler la gueule. Qui dit culture dit carrière, et en termes de carrière il faut forcément se former et pour se former nous avons mis en place un certain nombre de modules pour les journalistes et autres acteurs culturels pour se faire une idée des enjeux du métier.
Le second aspect porte sur le festif avec les différentes scènes prévues, avec des sorties sur le lac Togo, mais pas seulement car de différentes rencontres seront organisées pour échanger et discuter, c’est seulement dans les rencontres que naissent les idées. Donc le Village Afro qui offre une ambiance conviviale pour accueillir cette 5éme édition sera particulièrement animé.
Q : Quels sont les pays qui sont attendus à cette 5éme édition ?
J.C. Lawdic : On aurait souhaité avoir toute l’Afrique (rires). Mais bon, au regard de nos moyens on va accueillir le
Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Mali. J’ai cru avoir de chaudes conversations avec le Gabon (rires) et on attend forcément des invités surprises tout comme l’année dernière. Il y a également la France, le Danemark et la Belgique représentée par Christofolly Adouayom qui est déjà là.
Vous le voyez bien la diaspora togolaise est bien représentée et puis d’autres frères africains seront avec nous pour cette célébration qui se fera entre les 25 et 31 août, et je mentionne que nous avons eu déjà le Ok pour l’ouverture du Village Afro le 23 août pour que tout le monde sache qu’il y a des choses qui vont se passer par ici.
Propos recueillis par Alain Mouaka de Radio Zéphyr