Le rejet du projet de loi portant modification constitutionnelle le 30 juin dernier par la majorité parlementaire a complètement bouleversé les plans de l’opposition togolaise qui cherche une solution de rechange. Dans une dynamique unitaire depuis les dernières manifestations publiques au bilan mitigé, le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel veulent à présent prendre des initiatives de lois si le gouvernement ne réintroduit pas un projet de réformes à l’Assemblée nationale. Deux membres de ces regroupements ont réagi ce week-end au micro de Radio Fréquence 1.
«L’initiative des réformes incombe concurremment au Gouvernement et au 1/5ème des députés. Il n’est pas exclu que le Gouvernement réintroduise son projet de loi. Les discussions de couloir se poursuivent et une solution sera trouvée.», a déclaré Aimé Gogué, président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégrale (ADDI).
A cet optimisme, le député Aimé Gogué n’exclut pas les éventualités. Pour lui, une initiative de loi pourrait être prise par l’opposition parlementaire. « Si les discussions en faveur d’une réintroduction du projet de loi échouent, il n’est pas exclu que les députés de l’opposition introduise une proposition de loi portant réformes », a affirmé le Pr Gogué.
De son côté, Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais (NET), parti membre de la Coalition Arc-en-ciel assure que pour l’heure, l’opposition est dans une dynamique de négociations pour trouver une solution à cette crise.
« L’opposition aurait pu demander aux populations de descendre dans les rues depuis le 1er juillet à la suite du rejet du texte, mais nous avons choisi de privilégier la voie des négociations », a déclaré Gerry Taama.
M. Taama précise que l’opposition ne va pas s’arrêter à son plan A. Pour lui, un plan B sera mis en branle en cas de refus manifeste de la part du pouvoir d’opérer les réformes.